Boule de suif

Situation géographique

Situation géographique

les personnages

Boule de suif

Cornudet

r

PORTRAIT DE CORNUDETCornudet apparaît-il plus sympathique que les autres personnages ?Seulement à priori – Il est ostracisé par les autres voyageurs parce que c’est un démocrate, un ennemi des aristocrates et de la bourgeoisie qui soutiennent le régime impérial. On pourrait dire que le fait qu’il soit ostracisé le rapproche de B de S parce qu’elle est dans la même situation, mais en fait c’est un faible et un lâche qui trahira B de S comme les autres. Comment Maupassant dépeint-il Cornudet ?C’est un fils de bourgeois qui a hérité « d’une assez belle fortune » (L.281). C’est un homme prodigue et profondément révolutionnaire (L.280). En tant que révolutionnaire, il aime faire de grands discours, mais son courage n’est que superficiel puisqu’il s’enfuit alors que l’armée ennemie envahit sa ville. Il est donc à la fois hypocrite et lâche.Comment trahit-il B de Suif à la fin ?Il ne fait rien pour la défendre contre les bourgeois quand elle pleure dans son coin. Il ne fait rien non plus pour la consoler. Bien au contraire, il chante la Marseillaise, chant révolutionnaire qui ne peut qu’irriter la jeune femme bonapartiste.Pourquoi Maupassant lui fait-il chanter la Marseillaise ?Il exprime ainsi le patriotisme révolutionnaire de Cornudet – la Marseillaise n’était pas encore l’hymne national en 1870 – Cornudet la sifflote pour satisfaire son amour-propre en tant que démocrate – il fait honte aux bourgeois en chantant cette chanson révolutionnaire. D’une certaine manière, il se venge aussi du groupe car il est conscient que la Marseillaise agace les voyageurs au plus haut point.« Ils devinrent nerveux, agacés […]. Il s’en aperçut […]. […] il continua, avec une obstination féroce, son sifflement vengeur et monotone […]. (L. 1346-1359)Quelle est l’attitude de Maupassant face au comportement final de Cornudet ?Maupassant méprise cette foi républicaine comme il méprise la foi religieuse du clergé. Maupassant nous le fait comprendre quand il dit que « les démocrates ont le monopole du patriotisme comme les hommes en soutane ont celui de la religion » (L. 495-496). Il critique l’hypocrisie et la présomption des « démoc » comme Cornudet et des gens d’église. En fait, Maupassant est anticlérical – on le voit quand il ridiculise les deux bonnes sœurs – la jeune et la vieille – peu importe leur âge.Pourquoi Cornudet ne montre-t-il pas plus de solidarité envers B de S ?Il est dépité parce qu’elle a refusé de coucher avec lui – comme on l’a vu, par scrupule patriotique – elle ne veut pas se prostituer dans une auberge où il y a des ennemis. Pourquoi Cornudet accuse-t-il les autres voyageurs d’avoir commis une infamie ?Il est « furieux » (L.1206). Il prononce cette sentence par jalousie, non par patriotisme ou compassion . Il ne faut donc pas être aveuglé par ce sentiment de supériorité morale – en fait il est aussi égoïste et hypocrite que les autres voyageurs.

les bourgeois

les Loiseau

Les Carré-Lamadon

Le comte et la comtesse de Bréville

les bonnes soeurs

les personnages périphériques

les thèmes

la guerre franco-prussienne

l'argent

la solitude

la prostituée

le contexte culturel et social

r

Boule de suif est une oeuvre contemporaine dans la mesure où elle fait référence à des thèmes et met en scène des personnages typiques de la société de Maupassant.

la guerre

la société

r

La nouvelle Boule de suif est une représentation fidèle de la société contemporaine de Maupassant. Elle constitue, en quelque sorte, un échantillon ou un instantané (snapshot) de la société française du XIXème siècle, qui était basée sur le système de classes sociales distinctes. L'auteur va même jusqu'à parler de "caste" (L.236) sociale (=classe sociale fermée). L'ensemble de la hiérarchie sociale y est représenté : • les notables ou "bourgeois" (L.166) divisés en 3 groupes :La noblesse ou aristocratie : Le comte et la comtesse deBréville, "gentilhomme de grande tournure", L.250 la haute bourgeoisie : les Carré-Lamadon, "fort éprouvé dans l'industrie cotonnière", L.325la petite bourgeoisie : le couple Loiseau, "marchands de vin en gros", L.213• l'Eglise : les deux religieuses• le peuple : les gens ordinaires telsque les Follenvie• les marginaux : Boule de suif, la prostituée ou "galante" (L.295) et Cornudet "le démoc" (L.278)Maupassant fait un portrait acerbe et sans concession de cette société. A travers sa description des notables avides et opportunistes, il dénonce l'obsession de cette classe sociale pour l'argent et le pouvoir. Leur lâcheté et leur hypocrisie sont directement liées à leur cupidité (=avidité), dans la mesure où ils fuient la ville occupée etcomplotent contre Boule de suif pour protéger leurs intérêts financiers.En ridiculisant Cornudet, Maupassant exprime son mépris pour la foi républicaine. De la même manière, il attaque labigoterie (=foi religieuse excessive) des deux bonnes soeurs. Finalement, le seul personnage qui jouit d'un portraitpositif dans la nouvelle est Boule de suif. Assurément Maupassant admirait les prostituées, sincères, indépendantes et sensuelles.

la vie politique

r

La division politique qui existe au sein des voyageurs reflète le changement de gouvernement qui a stigmatisé la vie politique française de la seconde moitié du XIXème siècle : l'Empire soutenu par les bonapartistes s'oppose à la République soutenue par les démocrates, qui ont pris le pouvoir à la suite de l'abdication de Napoléon III, résultat de la défaite militaire française à Sedan (septembre 1870).

le genre littéraire : la nouvelle

le courant littéraire : le réalisme

style et techniques

la narration

r

Le rôle du narrateur :Les divers procédés qu'utilise Maupassant pour marquer la présence du narrateur dans la nouvelle (focalisation et marques de subjectivité notamment) indiquent le rôle qu'il lui attribue et sa volonté d'établir grâce à lui un lien avec le lecteur.

la focalisation

les marques de subjectivité

r

Bien que le récit soit principalement caractérisé par l'instance narrative appelée focalisation zéro et bien que les marques de neutralité soient nombreuses dans le texte - l'emploi du pronom indéfini "on" en est un exemple flagrant-, la narration n'est pas pour autant totalement neutre ou objective. Les marques de subjectivité présentes dans le récit constituent la manière dont le narrateur manifeste sa préférence ou sa répugnance (=dégoût) à l'égard d'un personnage ou d'une idée. Elles représentent ainsi les opinions du narrateur.Ceci est notamment vrai dans le passage qui introduit les voyageurs : Le narrateur insiste sur : • la médiocrité du couple Loiseau : "fripon" (L.218) / "filou" (L.220) • la duplicité des Bréville : hypocrites, "le comte et la comtesse Hubert de Bréville, portaient un des noms les plus anciens et les plus nobles de Normandie" (L.248-249). Cependant, "l'histoire de son mariage avec la fille d'un petit armateur de Nantes était toujours demeurée mystérieuse." (L.257-258) • l'opportunisme des Carré-Lamadon : "homme considérable, posé dans les cotons, propriétaire de trois filatures, officier de la Légion d'honneur et membre du Conseil général. Il était resté, tout le temps de l'Empire, chef de l'opposition bienvaillante, uniquement pour se faire payer plus cher son ralliement à la cause qu'il combattait avec des armes courtoises, selon sa propre expression." (L.237-242) • la lâcheté de Cornudet : inoffensif et serviable, il s'était occupé avec une ardeur incomparable d'organiser la défense. [...] Il pensait maintenant se rendre plus utile au Havre, où de nouveaux retranchements allaient être nécessaires." (L.288-294)En revanche, le portrait de Boule de suif témoigne de la sympathie du narrateur pour ce personnage : " elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. [...] Elle était de plus, disait-on, pleine de qualités inappréciables." (L.306)En conclusion, le narrateur émet des jugements de valeur laudatifs ou péjoratifs sur les actes et/ou les discours des personnages à travers ses commentaires les concernant.Adapté de Maguy Sillam, Epreuves de Français : Maupassant Boule de suif, Ellipses, 1999

le discours

r

Le récit est dominé par la narration à la troisième personne. Les dialogues (=échanges entre les différents personnages) sont assez rares et brefs. Le récit est donc caractérisé par le discours narré ; c’est-à-dire que le narrateur choisit de rapporter certaines paroles des personnages. En règle générale, les paroles rapportées, qui apparaissent entre guillemets dans le texte, sont des déclarations choc. On peut distinguer deux types de propos rapportés:1. Les propos rapportés constituent une réflexion ou un jugement moral du narrateur sur les événements et les comportements des personnages (Cornudet : “je vous dis à tous que vous venez de faire une infamie”, L.1212) ou sur la situation politique et sociale de l’époque (le discours de Mme Follenvie et le discours du bedeau reflètent l’opinion du narrateur et ultimement celle de l’auteur).2. Les paroles rapportées sont révélatrices de la personnalité et des pensées d’un personnage. La méchanceté et le mépris de Mme Loiseau sont, par exemple, mis en évidence lorsque le narrateur rapporte cette courte déclaration : « elle pleure sa honte » (L.1338).En tout état de cause, le discours rapporté accentue l’importance du narrateur dans le récit. Le narrateur a donc une emprise total sur le récit.

la structure

r

parallèles ; symétrie inverséecontraste generosité, bonté / méchanceté,égoismerépétition ; authenticité / quotidieen / enfermement confinement (repas / promenades...)

le parallélisme

r

L'effet de symétrie est flagrant dans le récit de Boule de suif. L'aventure des dix voyageurs débute par le partage des provisions de Boule de suif dans la diligence et se termine par la collation de tous les protagonistes, expecté Boule de suif, dans la même didligence. Début : "Enfin, la diligence étant attelée, [...] On partit (L.192-195)Fin : "La lourde voiture s'ébranla, et le voyage commença." (L.1268)Début : "Boule de suif, se baissant vivement, retira de sous la banquette un large panier couvert d'une serviette blanche" (L.382-384) / "Mon Dieu, si j'osais offrir à ces messieurs et à ces dames..." (L.446-447)Fin : "Boule de suif, dans la hâte et l'effarement de son lever, n'avait pu songer à rien ; et elle regardait, exaspérée, suffoquant de rage, tous ces gens qui mangeaient placidement" (L.1314-1316)Ces deux épisodes constituent en réalité une construction asymétrique de la narration. En effet, on peut constater une inversion des rôles entre les personnages et une inversion du dénouement de chaque épisode : "Alors elle songea à son grand panier tout plein de bonnes choses qu'ils avaient goulûment dévorées." (L.1323-1324)La structure asymétrique du récit marque ainsi un constrate saisissant entre le comportement des différents protagonistes : la générosité et la bonté intitiales de Boule de suif accentue l'égoïsme et la méchanceté finals de ses compatriotes.

les répétitions

r

Le récit est ponctué par la répétition d'événements dans la vie quotidienne des voyageurs en transit à l'auberge de Tôtes. Pendant 4 jours (durée du séjour à l'auberge), les rituels se répètent : il s'agit notamment des repas, des promenades, de l'attente, de la demande de l'officier prussien, du refus de Boule de suif, des discussions et du sommeil. (Maguy Sillam, Epreuves de Français : Boule de suif, Ellipses, 1999)Tous ces rituels qui jalonnent la vie quotidienne des protagonistes, signalent une volonté de réalisme de la part de l'auteur. En outre, la narration répétitive des rituels ("Enfin, on allait se mettre à table" / "et l'on mangea quelque peu" / "Comme on allait se mettre à table" / le déjeuner fut bien triste" / "Ausssitôt à table" / "Au moment où on servit le potage" / "le déjeuner fut tranquille" / "l'heure du dîner sonna") insiste sur l'effet d'enfermement qui est un facteur important de la tension croissante entre les personnages et du complot à l'encontre de Boule de suif.

les figures de style

r

Le portrait de Boule de suif est marqué par l'utilisation de métaphores (définition : La métaphore est une figure qui consiste à désigner un objet ou une idée par un mot qui convient pour un autre objet ou une autre idée liés aux précédents par un rapport de similitude) et de comparaisons (définition : Une comparaison rapproche deux idées ou deux objets (ou encore un objet et une idée) : un rapport de similitude est établi entre ces deux idées ou ces deux objets. La comparaison comprend toujours au moins deux termes (un comparé et un comparant). Une comparaison s'opère grâce à un terme comparant (comme, tel, semblable à, etc.)."La femme, une de celles appelées galantes, était célèbre par son embonpoint précoce qui lui avait valu le surnom de Boule de suif. Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses ; avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme rouge, un bouton de pivoine prêt à fleurir ; et là-dedans s’ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans ; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques." (L.295-305)Deux expressions métaphoriques sont également présentes dans l’incipit ; l’auteur entame le récit avec ces figures de style de manière à accrocher l’intérêt du lecteur : « des lambeaux d’armée en déroute » (le terme « lambeaux » fait référence à des morceaux de vêtements déchiquetés) et « des hordes débandées » (le terme « hordes » fait référence à des tribus nomades).Il existe une sorte de gradation dans le portrait métaphorique de Boule de suif. Dans un premier temps, Boule de suif est comparée à de la chair. Ce portrait trivial reflète l'attitude presque bestiale des hommes envers cette prostituée "appétissante" qu'ils "consomment" avec gourmandise.Puis le portrait devient plus flatteur. Boule de suif est, en effet, comparée à une pomme rouge. Les références à la nourriture insistent sur l'aspect sensuel de Boule de suif, qui est un élément de tentation.Finalement la dernière métaphore, celle de la fleur, met l'accent sur la beauté de Boule ded suif et apporte une note finale gracieuse à l'ensemble du portrait. Une autre figure de style pertinente est l'énumération des provisions de Boule de suif. "Elle en sortit d’abord une petite assiette de faïence, une fine timbale en argent, puis une vaste terrine dans laquelle deux poulets entiers, tout découpés, avaient confi sous leur gelée ; et l’on apercevait encore dans le panier d’autres bonnes choses enveloppées, des pâtés, des fruits, des friandises, les provisions préparées pour un voyage de trois jours, afin de ne point toucher à la cuisine des auberges. Quatre goulots de bouteilles passaient entre les paquets de nourriture. Elle prit une aile de poulet et, délicatement, se mit à la manger avec un de ces petits pains qu’on appelle « Régence » en Normandie." (L.385-393)Cette énumération minutieuse et détaillée, caractérisée par l'emploi d'adjectifs, donne une impression d'authenticité au récit et s'inscrit totalement dans la volonté de l'auteur de créer une nouvelle réaliste.

le réalisme

r

GUY DE MAUPASSANT : LE ROMAN (1888)Préface de Pierre et JeanLe romancier, au contraire, qui prétend nous donner une image exacte de la vie, doit éviter avec soin tout enchaînement d'événements qui paraîtrait exceptionnel. Son but n'est point de nous raconter une histoire, de nous amuser ou de nous attendrir, mais de nous forcer à penser, à comprendre le sens profond et caché des événements. A force d'avoir vu et médité, il regarde l'univers, les choses, les faits et les hommes d'une certaine façon qui lui est propre et qui résulte de l'ensemble de ses observations réfléchies. C'est cette vision personnelle du monde qu'il cherche à nous communiquer en la reproduisant dans un livre. Pour nous émouvoir, comme il l'a été lui­même par le spectacle de la vie, il doit la reproduire devant nos yeux avec une scrupuleuse ressemblance. Il devra donc composer son oeuvre d'une manière si adroite, si dissimulée, et d'apparence si simple, qu'il soit impossible d'en apercevoir et d'en indiquer le plan, de découvrir ses intentions. Au lieu de machiner une aventure et de la dérouler de façon à la rendre intéressante jusqu'au dénouement, il prendra son ou ses personnages à une certaine période de leur existence et les conduira, par des transitions naturelles, jusqu'à la période suivante. Il montrera de cette façon, tantôt comment les esprits se modifient sous l'influence des circonstances environnantes, tantôt comment se développent les sentiments et les passions, comment on s'aime, comment on se hait, comment on se combat dans tous les milieux sociaux, comment luttent les intérêts bourgeois, les intérêts d'argent, les intérêts de famille, les intérêts politiques. L'habileté de son plan ne consistera donc point dans l'émotion ou dans le charme, dans un début attachant ou dans une catastrophe émouvante, mais dans le groupement adroit de petits faits constants d'où se dégagera le sens définitif de l'oeuvre. S'il fait tenir dans trois cents pages dix ans d'une vie pour montrer quelle a été, au milieu de tous les êtres qui l'ont entourée, sa signification particulière et bien caractéristique, il devra savoir éliminer, parmi les menus événements innombrables et quotidiens tous ceux qui lui sont inutiles, et mettre en lumière, d'une façon spéciale, tous ceux qui seraient demeurés inaperçus pour des observateurs peu clairvoyants et qui donnent au livre sa portée, sa valeur d'ensemble. On comprend qu'une semblable manière de composer, si différente de l'ancien procédé visible à tous les yeux, déroute souvent les critiques, et qu'ils ne découvrent pas tous les fils si minces, si secrets, presque invisibles, employés par certains artistes modernes à la place de la ficelle unique qui avait nom : l'Intrigue. En somme, si le Romancier d'hier choisissait et racontait les crises de la vie, les états aigus de l'âme et du coeur, le Romancier d'aujourd'hui écrit l'histoire du coeur, de l'âme et de l'intelligence à l'état normal. Pour produire l'effet qu'il poursuit, c'est­à­dire l'émotion de la simple réalité et pour dégager l'enseignement artistique qu'il en veut tirer, c'est­à­dire la révélation de ce qu'est véritablement l'homme contemporain devant ses yeux, il devra n'employer que des faits d'une vérité irrécusable et constante.Mais en se plaçant au point de vue même de ces artistes réalistes, on doit discuter et contester leur théorie qui semble pouvoir être résumée par ces mots : « Rien que la vérité et toute la vérité. »Leur intention étant de dégager la philosophie de certains faits constants et courants, ils devront souvent corriger les événements au profit de la vraisemblance et au détriment de la vérité, carLe vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. Le réaliste, s'il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même.http://www.matisse.lettres.free.fr/Bel-Ami/leroman1888.htm

a

livre audio

film

part 1

part 2

part 3

l'auteur : Guy de Maupassant

l'auteur : Guy de Maupassant

biographie

r

BIOGRAPHIEAprès des débuts laborieux, Guy de Maupassant a réussi à s’imposer comme l’un des écrivains majeurs du XIXème siècle, au même titre que ses camarades Zola et Flaubert. Auteur de contes, de romans et de nouvelles, son écriture le situe dans le mouvement réaliste et naturaliste. Il est également connu pour avoir su introduire une dimension fantastique dans un bon nombre de nouvelles.DATES5 août 1850Naissance de Guy de MaupassantGuy de Maupassant naît le 5 août 1850 dans le département de la Seine Maritime. Cependant, une polémique subsiste sur son lieu de naissance précis. Selon son acte de naissance, il voit le jour au Château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques. On raconte que sa mère y aurait emménagé quelques temps auparavant afin de donner un lieu de naissance noble à son premier enfant. Cependant, il est le plus souvent admis que l'écrivain serait en fait né à Fécamp, probablement chez ses grands-parents. Sur son certificat de décès, il est écrit "né à Sotteville, près d'Yvetot" ce qui contribue encore à la confusion. 27 juillet 1869Obtention du baccalauréatLe 27 juillet 1869, Guy de Maupassant obtient son baccalauréat au lycée Corneille de Rouen. Il quitte alors sa Normandie natale pour s'installer à Paris, où il s'inscrit à la faculté de droit avant d'être rattrapé par la guerre en 1870. 1870Maupassant participe à la guerre franco-prussienneLorsque la guerre franco-prussienne éclate en 1870, Maupassant est mobilisé. Son père use alors de ses relations pour lui trouver un poste dans l'intendance à Rouen. Démobilisé en novembre 1871, il retire de cette guerre, qui servira plus tard de décor au récit de "Boule de Suif", un profond sentiment pacifiste.Avril 1880Publication des "Soirées de Médan"En avril 1880 sort le recueil Les Soirées de Médan, manifeste du mouvement réaliste. Il est composé des récits suivants : "L'Attaque du moulin", par Émile Zola, "Boule de Suif", par Guy de Maupassant, "Sac au dos", par J.-K. Huysmans, "La Saignée", par Henry Céard, "L'Affaire du Grand 7", par Léon Hennique et "Après la bataille", par Paul Alexis. La nouvelle "Boule de Suif" est le premier succès de Maupassant. Elle lui permet d'abandonner sa carrière administrative pour se lancer dans le métier de journaliste et écrivain. 1885Publication de Bel Ami"Bel Ami" est publié en 1885. A l'époque, Maupassant était essentiellement connu pour ses contes. Ce roman, célébré comme l'une de ses meilleures œuvres, raconte l'ascension sociale de Georges Duroy, officier hussard monté à Paris pour y faire fortune. Suite à son succès, Maupassant achète un yacht, qu'il baptise Bel-Ami. 13 novembre 1889Mort du frère de MaupassantLe frère de Maupassant, Hervé, de 6 ans son cadet, meurt le 13 novembre 1889 à l'hôpital psychiatrique de Lyon, où Guy avait dû le faire interner quelques mois plus tôt. Il souffrait de troubles nerveux, d'hallucinations et de crises de folie. Ces problèmes semblent être en partie d'origine héréditaire : en effet la mère des deux frères les avait déjà eus déjà avant eux. Les manifestations de ces troubles nerveux se feront ressentir également chez Maupassant à la fin de sa vie, aggravant les symptômes liés à sa syphilis. 6 juillet 1893Mort prématuréeEn 1877, Maupassant contracte la syphilis, dont la lente évolution le fera de plus en plus souffrir, notamment à partir de 1888. Il bénéficie alors de soins au mercure, au bromure et effectue des cures thermales. Cependant la maladie progresse, le rendant faible et dépressif et le faisant sombrer petit à petit dans la paranoïa et la folie. Il commet alors une tentative de suicide en 1892 en se tranchant la gorge. Interné, il décède finalement le 6 juillet 1893.

la guerre

r

Maupassant était pacifiste. Il a dénoncé la guerre dans de nombreux récits, mais aussi dans un article intitulé la guerre et publié dans le journal Gil Blas en 1883. Pour une analyse complète, consultez le sous-titre "les thèmes" - la guerre et le sous-titre "références textuelles".Pour une rétrospective historique de la guerre franco-prussienen, consultez le sous-titre "le contexte historique et social".

les femmes

r

Maupassant était fasciné par la beauté, que ce soit la beauté de la nature ou la beauté des femmes, notamment celle des prostituées.Maupassant fréquentait les prostituées (il a contracté la syphilis, dont il est mort, auprès de l’une d’entre elles).Femmes transgressant les lois morales et sociales, elles contrastaient avec le reste de la société (bien pensante) qui les rejetait. Maupassant admirait non seulement leur beauté, mais aussi leur marginalité, leur indépendance et leur sensualité.Les différents types de prostituées : La fille entretenue (un amant en titre qui subvient à tous ses besoins) dans Le Lit 29 La prostituée qui vit confortablement en recevant chez elle des clients qui la paient. C'est le cas de Boule de suif : « J’avais ma maison pleine de provisions » (L.479-480)Les « filles de maison », pensionnaires d’une « maison » dans laquelle elles accueillent des bourgeois et notables soucieux de discrétion et de confort comme dans L’Ami PatienceLa fille de brasserie aux multiples clients imposés par le patron de l’établissement et les racoleuses de trottoir qui finissent souvent dans la misère

résumé

général

premier jour

deuxième jour

troisième jour

quatrième jour

cinquième jour

sixième jour

questions

r

SAMPLE QUESTIONS1. Evaluez le rôle et l'importance d'un personnage dans le livre, le film ou la pièce que vous avez choisi/choisie. L'auteur/le metteur en scène a-t-il fait un bon portrait de ce personnage? Justifiez votre réponse en 240-270 mots.2. Analysez les thèmes principaux du livre, du film ou de la pièce que vous avez étudié(e).3. Situez l'oeuvre que vous avez étudiée dans son contexte social et culturel.4. Evaluez le style et les techniques utilisées par l'auteur. le dramaturge ou le cinéaste dans l'oeuvre que vous avez étudiée. Comment exprime-t-il/elle ses idées?ADDITIONAL QUESTIONS5. Evaluez le développement et l’importance d’un thème dans le livre que vous avez étudié. Quelles étaient les intentions de l’auteur ? Justifiez votre réponse en 240-270 mots.6. Evaluez le rôle et l’importance d’un personnage secondaire dans le livre que vous avez étudié. L’auteur a-t-i l présenté une image positive de ce personnage? Justifiez votre réponse en 240-270 mots.7. Evaluez la valeur des marques du narrateur dans le texte que vous avez étudié. Comment les choix narratifs de l’auteur influencent-ils la lecture du récit ? Justifiez votre réponse en 240-270 mots.8. Evaluez le rôle et l’importance des premières pages (L.1 – L.136) de la nouvelle Boule de suif. Dans quelle mesure peut-on dire qu’elles sont révélatrices du genre et du courant littéraires ? Justifiez votre réponse en 240-270 mots.

plans de réponses

Boule de suif

r

Evaluez le rôle et l’importance d’un personnage dans le livre que vous avez choisi. L’auteur a-t-il fait un bon portrait de ce personnage? Justifiez votre réponse.Introduction:Boule de suif, publiée dans Les Soirées de Médan en avril 1880, est une des nouvelles réalistes écrites par Maupassant et consacrées aux comportements de la société française dans le contexte de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Boule de suif, en compagnie de neuf de ses compatriotes, fuit la ville de Rouen qui est occupée par l’armée prussienne. Alors que le groupe est retenu à Tôtes par les troupes ennemies, Boule de suif se laisse convaincre de coucher avec un officier prussien dans le seul but d’obtenir un laissez-passer qui leur permettra tous de se rendre au Havre. Ainsi, Boule de suif apparaît comme le personnage pivot héroïque de ce voyage peu commun qui réunit des personnages tout aussi stéréotypés que variés. Rôle : Boule de suif est introduite comme une « galante » (L.295), en d’autres termes une prostituée. Héroïne du récit, au même titre que la belle Irma dans Le Lit 29 ou Rachel dans Mademoiselle Fifi, Boule de suif est l’exemple même de la fascination de Maupassant pour ces femmes qui occupaient une place importante dans sa vie et dans la société du XIXème siècle. Le dénouement qui s’articule autour du sacrifice et de la perte de dignité de Boule de suif place le personnage au cœur du récit. Elle est tout d’abord ostracisée en raison de son statut de « honte publique » (L.309), puis elle devient la victime du complot ouvertement énoncé par le comte de Bréville : « il faudrait la décider » (L.998). Pour finir, elle est frappée par le mépris des voyageurs, à l’image de Mme Loiseau qui murmure avec malveillance : « elle pleure sa honte » (L.1338). Boule de suif, véritable catalyseur de la narration, fait ainsi éclater la vérité des comportements des voyageurs et oblige chaque personnage à révéler sa vraie nature, qu’elle soit avide, lâche, hypocrite ou égoïste.Importance : Forte de son rôle de personnage éponyme, Boule de suif est assurément le protagoniste de la nouvelle. Son importance est d’ailleurs soulignée dès les premières pages, dans la mesure où elle jouit d’un statut tout particulier dans la présentation des personnages par l’auteur. Elle est le seul passager de la diligence qui bénéficie d’un portrait physique détaillé, tandis que tous les autres sont principalement décrits à travers leurs actions et leur classe sociale. Elle apparaît également comme un narrateur second lorsqu’elle raconte les raisons de sa fuite (L.478-490). En outre, elle est le fruit de la réflexion de Maupassant sur la société de son époque puisqu’elle se trouve associée à des thèmes essentiels tels que le système des « castes » (L.236), la solitude, ou encore la médiocrité de la nature humaine.Bon portrait ?Physiquement dépeinte comme « petite, ronde de partout et grasse à lard » (L.297), elle est cependant comparée à « une pomme rouge » et à « un bouton de pivoine prêt à fleurir » (L.301). Elle symbolise, en réalité, la sensualité féminine et le désir qu’elle procure chez les hommes.Ses attributs physiques « appétissants » (L.300) n’ont d’égal que ses « qualités inappréciables » (L.306). Elle incarne en effet la générosité, illustrée par le partage du panier, et le don de soi, qui se manifeste dans le sacrifice final. Fière de sa haine pour les soldats ennemis qu’elle qualifie de « gros porcs » (L.484) et de sa tentative avortée d’étrangler l’un d’entre eux (« j’ai sauté à la gorge du premier » L.487), elle représente aussi le courage et le patriotisme d’une nation vaincue. Conclusion :En résumé, Maupassant parvient à brosser un portrait flatteur de Boule de suif qui contraste avec l’ « infamie » (L.1213) des autres personnages. Le sentiment d’injustice qui en résulte amène donc le lecteur à éprouver de la sympathie pour le personnage principal du récit. Dès lors, la mise en scène de ce personnage marginal élevé au rang de figure admirable et manipulée sans aucuns scrupules par le clan de notables rouennais constitue une critique virulente de la société bien-pensante bourgeoise de la France du XIXème siècle.

Cornudet

r

Cornudet apparaît-il plus sympathique que les autres personnages ?Seulement à priori – Il est ostracisé par les autres voyageurs parce que c’est un démocrate, un ennemi des aristocrates et de la bourgeoisie qui soutiennent le régime impérial. On pourrait dire que le fait qu’il soit ostracisé le rapproche de B de S parce qu’elle est dans la même situation, mais en fait c’est un faible et un lâche qui trahira B de S comme les autres. Comment Maupassant dépeint-il Cornudet ?C’est un fils de bourgeois qui a hérité d’une belle fortune. En tant que révolutionnaire, il aime faire de grands discours mais son courage est superficiel puisqu’il s’enfuit alors que l’armée ennemie envahit sa ville. Il est donc à la fois hypocrite et lâche.Comment trahit-il B de Suif à la fin ?Il ne fait rien pour la défendre contre les bourgeois quand elle pleure dans son coin. Il ne fait rien non plus pour la consoler. Bien au contraire, il chante la Marseillaise, chant révolutionnaire qui ne peut qu’irriter la jeune femme bonapartiste.Pourquoi Maupassant lui fait-il chanter la Marseillaise ?Il exprime ainsi le patriotisme révolutionnaire de Cornudet – la Marseillaise n’était pas encore l’hymne national en 1870 – Cornudet la sifflote pour satisfaire son amour-propre en tant que démocrate – il fait honte aux bourgeois en chantant cette chanson révolutionnaire. D’une certaine manière, il se venge aussi du groupe car il est conscient que la Marseillaise agace les voyageurs au plus haut point.« Ils devinrent nerveux, agacés […]. Il s’en aperçut […]. […] il continua, avec une obstination féroce, son sifflement vengeur et monotone […]. (L. 1346-1359)Quelle est l’attitude de Maupassant face au comportement final de Cornudet ?Maupassant méprise cette foi républicaine comme il méprise la foi religieuse du clergé. Maupassant nous le fait comprendre quand il dit que « les démocrates ont le monopole du patriotisme comme les hommes en soutane ont celui de la religion » (L. 495-496). Il critique l’hypocrisie et la présomption des « démoc » comme Cornudet et des gens d’église. En fait Maupassant est anticlérical – on le voit quand il ridiculise les deux bonnes sœurs – la jeune et la vieille – peu importe leur âge.Pourquoi Cornudet ne montre-t-il pas plus de solidarité envers B de S ?Il est dépité parce qu’elle a refusé de coucher avec lui – comme on l’a vu, par scrupule patriotique – elle ne veut pas se prostituer dans une auberge où il y a des ennemis. Pourquoi Cornudet accuse-t-il les autres voyageurs d’avoir commis une infamie ?Il agit ainsi par jalousie non par patriotisme. Il ne faut donc pas être aveuglé par ce sentiment de supériorité morale – en fait il est aussi égoïste et hypocrite que les autres voyageurs.

Les premières pages du récit

r

Evaluez le rôle et l’importance des premières pages de la nouvelle Boule de suif. Dans quelles mesures peut-on dire qu’elles sont révélatrices du genre et du courant littéraires.Analyse de la question : Mots-clés : 1. « évaluez » =analysez et concluez 2. « genre », c’est-à-dire la nouvelle3. « courant », c’est-à-dire le réalismeThème développé dans les premières pages de la nouvelle :LA GUERRE FRANCO-PRUSSIENNE à un moment précis du conflit : début décembre 1870 (voir note de bas de page no 1, p.23), c’est-à-dire au moment de la déroute de l’armée française (L.1) suivie de l’invasion de l’armée prussienne (L.26 + L. 52-54) et enfin de son occupation de la ville de Rouen (L.80).Définitions :« nouvelle » : La nouvelle est un récit court, une anecdote en quelque sorte, qui représente un tournant dans la vie d’un personnage. Elle raconte donc une histoire individuelle et singulière.« réalisme » : le réalisme est l’évocation d’une réalité, fondée sur l’observation de faits réels par l’auteur.Rédigez :Introduction :Quel est le thème développé dans les premières pages en question ? Dans quel but Maupassant débute-t-il la nouvelle par l’évocation de la guerre ? (il plante le décor)Insistez sur les liens entre le thème mentionné dans les premières pages de la nouvelle et le courant et genre littéraires.Développement :Importance du thème de la guerre franco-prussienne : • dans la nouvelle Boule de suif : étude quasi-sociologique du comportement d’un groupe d’individus face à la réalité brutale et intransigeante de la guerre.• dans l’œuvre de Maupassant : l’auteur a consacré de nombreux récits au thème de la guerre franco-prussienne (citez d’autres titres de nouvelles : Mademoiselle Fifi / Deux Amis / La mère sauvage / le père Milon etc…). Maupassant a aussi écrit des articles de journaux au sujet de la guerre (ex : « La Guerre », article publié dans le journal le Gil Blas du 11 décembre 1883)• dans la société du XIXème siècle : Boule de suif a été publié dans un recueil de nouvelles intitulé Les Soirées de Médan et composé de nouvelles traitant toutes du thème de la guerre franco-prussienne. Autres auteurs ayant participé au recueil : Emile Zola / Henry Céard / Paul Alexis etc… Thème populaire dans la littérature française du XIXème siècle. Lien avec le genre de la nouvelle : Le but de la nouvelle est d’inciter le lecteur à réfléchir. Lien avec le courant littéraire réaliste :Les premières pages du récit sont ancrées dans la réalité.Comment ? Description détaillée et précise de faits réels (événements historiques) / de lieux réels / de personnages réels et quotidiens (les soldats et leurs différentes fonctions).De quel type de réalisme s’agit-il ?Le réalisme subjectif : fondé sur l’ «observation » puis la « composition » (termes employés par Flaubert pour décrire Boule de suif) par l’auteur d’une réalité bien précise. C’est ainsi que l’auteur, à travers sa description des événements historiques, révèle subtilement au lecteur son point de vue sur la guerre. Quel est le point de Maupassant sur la guerre ?Conclusion :Impressions du lecteur face à la lecture de ces premières pages. (elles donnent le ton)Quel est le ton ? Que peut-on attendre de la suite du récit ?

Les thèmes principaux

bibliographie

r

TEXTES LITTÉRAIRES"Boule de suif" / "Deux Amis" / "Mademoiselle Fifi"Guy de Maupassant, Boule de Suif et autres nouvelles (Larousse, 2007)Guy de Maupassant, "le Roman", preface de Pierre et Jean, 1888TEXTE JOURNALISTIQUEGuy de Maupassant, "La Guerre", Gil Blas, 1883ANALYSES LITTÉRAIRESMaguy Sillam, Epreuves de Français : Maupassant Boule de suif(Ellipses, 1999)Michel Viegnes, Profil d'une oeuvre : Boule de suif, La Parure(Hatier, 1996)Michèle Gellereau, Parcours de Lecture : Boule de suif(Bertrand-Lacoste, 1994)Studyrama, www.smeno.comRÉFÉRENCES HISTORIQUEShttp://www.cheminsdememoire.gouv.fr/1870-1871.htmlAU SUJET DU RÉALISME Guy de Maupassant, Préface de Pierre et Jean, 1887

a

références textuelles

Deux Amis - nouvelle - Maupassant

Mademoiselle Fifi - nouvelle - Maupassant

"La Guerre" - article - Maupassant

a

Le Roman - préface de Pierre et Jean - Maupassant

présentations 2013

l'argent (1)

l'argent (2)

la prostituée

la solitude

la nourriture