av Denis Philippe för 1 år sedan
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Quelques pistes pour décrocher... Faites-les progressivement, à votre rythme. Notez ce que vous faites quotidiennement sur un carnet de bord... en papier! Jour après jour, vous progresserez.
• Quand le smartphone sonne, bipe, vibre, vous n'êtes pas obligé de répondre à la seconde!
• Coupez, par moment, les alarmes et les flashs qui annoncent les messages ou les notifications
• Fixez-vous certaines règles comme ne pas utiliser votre smartphone lorsque vous êtes dans certaines situations : seul(e) avec vos enfants, en réunion, en conférence, en cours, lorsque vous conduisez, au cinéma... Vous allez retrouver un plaisir différent en vous reconnectant!
• Pendant les vacances, fixez-vous des heures où vous ne prenez pas avec vous votre Smartphone et des heures où vous le consulterez
• Evitez les apéro-smartphones (boire un verre seul avec son smartphone) au détriment de moments conviviaux avec les ami(e)s ou les proches pendant les vacances
• Vous pouvez envisager d'aller en vacances dans un désert ou un No Man's Land numérique
• Evitez le smartphone, comme objet ornant la table, pendant les repas en famille, entre amis
• N'allez pas systématiquement tout vérifier sur votre smartphone lorsque vous discutez avec quelqu'un!
• Coupez votre smartphone lorsque vous vous couchez
• Mettez votre smartphone à distance de vous lorsque vous vous couches (ou laissez le à l'extérieur de la chambre)
• Evitez de passer beaucoup de temps sur votre smartphone avant de vous endormir (surtout dans le noir)
• Si vous avez une insomnie, ne vous précipitez pas sur votre smartphone comme un doudou
• Si vous vous ennuyez, sentez angoissé(e), déprimé(e), seul(e), ne pensez pas que votre smartphone est votre seul remède
• Evitez la nounou-smartphone: ne donnez pas systématiquement votre smartphone à vos enfants lors de diners ou de sorties "pour être tranquille"
Sénèque, philosophe de l'école Stoïcienne, louait les mérites de l'otium, un temps de repos consacré aux loisirs studieux, à la lecture et à la méditation, en le considérant comme une caractéristique de l'homme libre. Il fallait quand même le consacrer à un rôle social dans la Cité. Adaptez l'otium à ce qui vosu fait plaisir.
La digital detox ou le sevrage total en smartphone n'est pas utile pour les accros aux smartphones. Il faut se fixer des temps, des moments, des règles avec et sans son e-doudou. Si vous ne pouvez absolument pas décrocher, allez voir un spécialiste de la question des addictions comportementales.
• N'allez pas systématiquement tout vérifier sur votre smartphone lorsque vous discutez avec quelqu'un!
Evitez le smartphone, comme objet ornant la table, pendant les repas en famille, entre amis
• Evitez de passer beaucoup de temps sur votre smartphone avant de vous endormir (surtout dans le noir)
Les livres
"Le fait de se connecter a pour vertu
d'apaiser leur anxiété, mais cela
peut conduire à des comportements
excessifs et même addictifs tant il y
a d'activités et de contenus sur ces
plateformes
LES RÉSEAUX SOCIAUX
EXCITENT NOTRE
PRÉCUNEUS CENTRAL
Plusieurs expériences récentes de
neurologie ont également montré
qu'il est tout aussi jouissif de constater
que quelqu'un partage ses opinions
- un commentaire positif, un
"like"... "Les recherches montrent
que les 'like' sur Facebook et Instagram
sont traités parle cerveau de la
même manière que les récompenses
sociales dans la vie réelle, comme la
confiance réciproque, l'approbation
sociale, etc. ", signale Dominic Fareri.
Un phénomène auquel les cerveaux
adolescents semblent particulièrement
sensibles : une étude
américaine menée en 2016 sur
34 jeunes gens a révélé une forte
activité dans les zones de cognition
sociale et des gratifications à la vue
de leur photo Instagram ayant reçu
de nombreux "like".
LES CONTENUS SANS FIN
ENFIÈVRENT TOUJOURS PLUS
NOTRE CORTEX VISUEL
LES GRATIFICATIONS
IMMÉDIATES FLATTENT NOTRE
SYSTÈME LIMBIQUE
la recette des Facebook-
Amazon-Tinder-Netflix
= l'instantanéité
de leur interface - la récompense
apparaît à la vitesse d'un clic.
"Dans les expériences en laboratoire,
on constate que les récompenses immédiates
sont préférées aux récompenses
de même valeur mais différées,. Plus le
laps de temps entre un comportement
et une récompense est court,
plus ce comportement se renforce. "
Autre ingrédient imparable : ces plateformes
délivrent leurs récompenses
de façon intermittente et selon une
intensité variable; sur les réseaux,
il n'est pas systématique de trouver
matière à récompense au milieu de
nombreux messages ennuyeux ou
absurdes... mais il y a toujours une
chance. Or, "les psychologues comportementalistes
ont découvert, dans
les années 1950-1960, que nous étions
plus susceptibles de nous consacrer
compulsivement à une tâche lorsque
les récompenses étaient distribuées
de manière aléatoire plutôt que prévisible,
éclaire Natasha Dow Schùll, anthropologue
spécialiste des machines
à sous (université de New York). Un
système de récompenses variables
et intermittentes constitue le programme
de renforcement le plus attrayant,
le plus addictif. C'est aussi la
recette des bandits manchots des casinos.
.."Le neurobiologiste François
Georges confirme : "Les récompenses
délivrées de façon irrégulière et non
prévue maintiendront le système dopaminergique
en alerte, et celui-ci
sera très réactif à chaque nouvelle
récompense. "
les études prouvent que
ces signaux de notifications nous détournent presque
mécaniquement de nos tâches en cours.
"notre sonnerie ou des jingles mobilisent automatiquement
notre attention, comme
quand on vous appelle par votre prénom
Parfois Ces signaux ont tellement imprégné
notre système nerveux que, selon diverses
enquêtes, 70 à 90% des propriétaires
de smartphone ressentent
parfois d'étranges "vibrations fantômes"
- comme si notre téléphone
recevait un appel ou un message...
alors que non.
Plus troublant encore :
une expérience menée l'an dernier à
l'université du Texas sur 548 volontaires
révèle que leurs performances
cognitives se dégradaient par la seule
présence de leur smartphone sur la
table. Ce phénomène de "drainage
cérébral" pourrait s'expliquer par
l'énergie consacrée inconsciemment
à guetter d'éventuelles notifications...
Irrésistible, on vous dit
Cordon ombilical psychosocial
Combien de temps passe-t-on sur son smartphone ?
En Europe, on passe par mois 66 heures en moyenne au Royaume-Uni, 57 heures en Italie et 52 heures en Espagne, et aux États-Unis, près de 86 heures par mois. L’utilisation varie aussi selon l’âge : en Europe, les 16-24 ans passent en moyenne 168 minutes par jour sur leur smartphone. Les 35-44 ans utilisent leur téléphone pendant 78 minutes. Enfin, les 55-64 ans n’y consacrent « que » 30 minutes par jour (source : enquête de comScore, réalisée en 2017 aux États-Unis).
Après la détox de printemps et les séjours dédiés au jeûne, la mode est à la digital detox. Ce concept né aux Etats-Unis consiste à se déconnecter de ses écrans (smartphone, tablette, ordinateur) pour mieux se reconnecter à soi-même.