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przez Doguet Mélina 2 lat temu

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Psychologie de l'éducation

Psychologie de l'éducation

Psychologie de l'éducation


En linguistique, la syntaxe est l'ensemble des règles, principes et processus qui régissent la structure des phrases dans une langue donnée, y compris généralement l'ordre des mots.

Tableau comparatif du développement de l'enfant entre Piaget, Wallon et Freud

Une phrase complexe est une phrase qui contient une proposition indépendante et une ou plusieurs propositions dépendantes.

Une proposition indépendante peut être autonome en tant que phrase, mais une proposition dépendante même si elle a un sujet et un verbe ne peut pas être autonome.

Sigmund Freud

Traditional grammar defines the object in a sentence as the entity that is acted upon by the subject.

La psychanalyse retient la notion de stades de développement pour décrire l’évolution libidinale.


La libido désigne les manifestations dynamiques de la sexualité et représente l’énergie vitale du sujet ; elle peut subir le même destin que les pulsions, à savoir le refoulement et la sublimation.


Le refoulement est un processus fondamental qui vise au maintien dans l’inconscient de toutes les pensées, images et représentations qui sont source d’angoisse ou de déplaisir. Le retour du refoulé intervient en cas d’échec ou d’insuffisance du refoulement, soit sous forme anodine (rêves, fantasmes, lapsus, actes manqués), soit sous forme pathologique (symptôme).


La théorie psychanalytique est très féconde pour appréhender le domaine de l’éducation. C’est d’abord l’éducation qui permet à l’individu de passer de la pulsion au désir, c’est-à-dire de s’humaniser, afin de pouvoir vivre en société. Ensuite, elle met en évidence la sublimation comme mécanisme inconscient de dérivation de la libido vers des activités sociales, intellectuelles ou culturelles, valorisées et valorisantes pour le sujet. Enfin, elle fournit des éléments importants de compréhension de la relation éducative et pédagogique.


Les travaux des chercheurs post-freudiens prolongent la théorie et apportent des éléments de ré- flexion sur les conflits éducatifs, le rapport au savoir, la relation pédagogique.


Le tableau 3 récapitule les constats cliniques et les associe à la théorie de Freud, complétée par quelques concepts importants de Winnicott et de Spitz:




Le tableau 4 met en parallèle les stades de développement dans la théorie piagétienne et dans la théorie freudienne:


Les apports de la psychanalyse à l'éducation

Les apports de la psychanalyse à l’éducation


Freud assigne à l’éducation le but précis qui est celui de protéger l’enfant de l’apparition des maladies mentales. Par prévention, Freud recommande au pédagogue d’adopter un juste équilibre entre compréhension et autorité (=> souplesse).


Éduquer fait partie de trois métiers "impossible" selon Freud: soigner, éduquer, gouverner, car l'affect rentre toujours en jeu dans une relation pédagogique.


Au cours du développement, l’enfant est soumis à de perpétuelles exigences d’adaptation avec le milieu : en découlent des situations de conflit entre ses besoins et les exigences du milieu, qui s’accompagnent souvent d’un sentiment d’angoisse.

→ Si le conflit se résout le processus d’apprentissage poursuit son développement normal

→ Si l’enfant refoule son angoisse avec des techniques défensives rigides et stéréotypées le conflit demeure sous forme latente = stagnation des processus d’apprentissage et de communication


L’angoisse fait partie intégrante de toute réalité humaine ; la santé psychique n’est pas définie comme absence d’angoisse mais par des modes de défenses souples et efficaces contre l’angoisse. Des mécanismes de défense défaillants sont à l’origine de nombreux conflits non résolus et d’actes de malveillance.


Les périodes les plus délicates en matière de remaniement psychiques sont le stade anal (vers 2-3 ans) et le stade génital.

La relation pédagogique

Relation pédagogique


Relation pédagogique jamais neutre -> engage le pédagogue à s’interroger sur les enjeux affectifs dans le champ pédagogique


Transfert : Déplacer sur l’analyste des sentiments qui sont destinés à des personnes de l’entourage de l’individu analysé

=>Phénomène universel humain observé dans la cure analytique (FREUD)

=>Reconstitution des fantasmes de l’enfance à destination de l’analyste

=>Relation éducative également concernée pas des effets du transfert


Contre-transfert : ensemble des réactions inconscientes de l’analyste vis-à-vis de ce que lui raconte son patient

=>Existe aussi dans le cadre éducatif mais n’est pas analysé car l’objectif de la relation n’est pas de soigner

=>L’enseignant doit tenter de maîtriser le contre-transfert pour garder une juste distance avec l’élève -> Se protéger tout autant de l’amour que de la haine de l’élève


L’enseignant est un point de repère : modèle ou rival avec qui se mesurer -> sujet d’admiration et d’opposition

=>Processus d’identification : motivation de l’élève dépend beaucoup de sa relation au prof -> L'élève attend de l'enseignant qu'il soit accessible


Les enseignants ont des savoirs à transmettre, mais ils ne le font pas tous de la même façon:




Comme pour « la mère suffisamment bonne » (WINNICOTT) :


En cas d’excès dans un sens ou dans l’autre : risque de fixation à un stade ou de régression.


L'approche psychanalytique : l’adulte doit être humain et authentique -> permet à l’enfant de construire sa propre humanité. La parole est médiatrice : climat de confiance et d’authenticité qui permet à l’enfant de mieux se connaître lui-même. Le pédagogue doit accepter la part d’aléas et d’incertitudes dans la relation pédagogique


Kaës et Anzieu

D’après Kaës et Anzieu, les enseignants ont des savoirs à transmettre, mais ils ne le font pas tous de la même façon :


L’éducation doit chercher son chemin entre le laisser faire et la rigidité trop frustrante. Il faut que l’éducation puisse accomplir le maximum et nuire au minimum. Ni trop, ni trop peu de gratification semble être la règle. Le pédagogue doit faire preuve de sincérité.


La formation envieuse

fantasme du pélican

Le processus d'identification

Le processus d’identification : l’enseignant peut devenir pour l’adolescent un point de repère, à la fois modèle et rival avec qui se mesurer L’enseignant est tout autant sujet d’admiration qu’objet d’opposition conscient d’être un objet de séduction et/ou d’opposition, l’enseignant doit rester lucide.


La motivation de l’élève dépend beaucoup de sa relation avec le professeur. Il doit rester à l’écoute sans créer de relation de dépendance affective (frein pour l’autonomie). Il doit favoriser les processus de sublimation. 



Le rapport au savoir

Le rapport au savoir


Psychanalyse s’intéresse aux fondements du rapport au savoir -> tributaire de processus inconscients (vie affective et sexualité).


Pour FREUD : le désir de savoir est fondé sur une curiosité intense dès l’enfance (Q° des origines)

=>Quête d’un savoir sur soi

=>Le savoir est un objet social qui questionne notre relation à l’autre et aux autres


Apprendre c’est accepter de ne pas tout savoir (rencontrer ses limites)-> Renoncer à la toute puissance -> Accepter l’effort de l’apprentissage


Sur le plan psychologique : le rapport au savoir est lié à la problématique parentale

=>Le savoir est ambivalent : protecteur et source de plaisir ; Source d’angoisse et menaçant la personnalité toute entière.

=>Le rapport au savoir est affecté en amont par le rapport qu’ont les parents avec l’école et les études :


Professionnels de l’éducation doivent attacher de l’importance à la relation parents-enfant :

=>Cette relation peut affecter résultats scolaires

=>Prendre en considération que les parents sont les 1ers partenaires de l’éducation

Le conflit éducatif au stade anal et génital

Le conflit éducatif au stade anal et génital


Conflit éducatif au stade anal :

```L’apprentissage de la propreté est un pas décisif dans le développement du Moi. La relation à l’autre est pleine d’ambivalence : amour et haine vis-à-vis des parents, qui ont commencé à opposer des refus et à énoncer des interdits → Ambivalence très angoissante pour l’enfant. C’est pourquoi il faut opérer une initiation progressive à la frustration.


L’apprentissage de la frustration est au départ une opposition entre 2 volontés inconciliables : la volonté éducative des parents contre la volonté de toute puissance de l’enfant et ce conflit doit déboucher sur la soumission de l’enfant à la volonté éducative des parents = construction du Surmoi.


Les interdits et les obligations sont nécessaires : le développement correct de la personnalité de l’enfant exige que son environnement parental lui impose de soumettre ses conduites, non plus à la seule loi de ses désirs, mais à la volonté de cet environnement. L’autorité exercée sur l’enfant par son entourage est en intériorisée car cet entourage est encore peu différencié de son Moi naissant.


Pour être intériorisée, l’autorité éducative exige certaines conditions :


Conflit éducatif au stade génital :

=>Défenses contre le lien avec les objets infantiles -> désengagement vis-à-vis des

dépendances parentales

  1. Défense par déplacement de la libido : transférée vers d’autres personnes (ex : substituts parentaux)
  2. Défense par renversement de l’affect : amour devient haine, dépendance devient révolte
  3. Défense par retrait de la libido dans le soi : idées de grandeur, fantasme de pouvoir illimité
  4. Défense par la régression


=>Défenses contre les pulsions elles-mêmes

  1. La sublimation : mécanisme inconscient de dérivation de la libido vers des activités sociales, intellectuelles ou culturelles, valorisées et valorisantes pour l’individu
  2. Défense par ascétisme : contrôle des pulsions par blocage. ->Peut agir sur le sommeil, bien-être corporel, nutrition (ex : anorexie mentale)
  3. L’intransigeance : l’ado adopte principes moraux, esthétiques ; refuse compromis et concession


Trois points ressortent de la position freudienne à cette période :


En raison des bouleversements, l’adolescent est amené à développer de nouveaux mécanismes de défense. Anna Freud (1958) expose 2 catégories de défense spécifiques de l’adolescence : les défenses contre le lien avec les objets infantiles (désengagement vis-à-vis des dépendances parentales) et les défenses contre les pulsions elles-mêmes.

-> Défense par déplacement de la libido : la libido est transférée vers d’autres personnes,

par exemple, des substituts parentaux

-> Défense par renversement de l’affect : l’amour devient haine, la dépendance devient

révolte

-> Défense par retrait de la libido dans le soi : idées de grandeur, fantasme de pouvoir

illimité

-> Défense par la régression


-> La sublimation : mécanisme inconscient de dérivation de la libido vers des activités

sociales, intellectuelles ou culturelles, valorisées et valorisantes pour l’individu

-> Défense par ascétisme : contrôle des pulsions par blocage, en bloquant toute réalisation

pulsionnelle, jusqu’aux besoins physiologiques de sommeil, de bien-être corporel, de

nutrition (anorexie mentale)

-> L’intransigeance : l’adolescent adopte des principes moraux ou esthétiques, et refuse

de faire tout compromis et toute concession.


Ces mécanismes de défense ont une fonction défensive contre l’angoisse, mais peuvent aussi comporter des effets négatifs, pas toujours structurants pour le Moi, voire limitant le fonctionnement : la dépression, les conduites autodestructrices (toxicomanie, anorexie, suicide), la délinquance.


L’adolescence est un long processus, aboutissant à la constitution d’une identité établie : on assiste à terme à une atténuation des incertitudes sur l’avenir et une diminution des transgressions : réduction des conflits et de la dépendance, relations de coopération. La capacité à construire son autonomie, à affronter les conflits réels et imaginaires, marque la fin de l’adolescence.

Les mécanismes de défense selon Anna Freud

Les mécanismes de défense selon Anna Freud


Les défenses contre le lien avec les objets infantiles : défense par déplacement de la libido, défense par renversement de l’affect, défense par retrait de la libido dans le soi, défense par la régression.


Les défenses contre les pulsions elles-mêmes : sublimation, défense par ascétisme, intransigeance. 


Ces différents mécanismes de défense ont une fonction défensive contre l’angoisse chez les adolescents, mais ils peuvent aussi comporter des éléments négatifs. Ils ne sont pas toujours structurants pour le moi et peuvent au contraire limiter le fonctionnement : d’où l’apparition de phénomènes pathologiques comme la dépression, les conduites autodestructrices, la délinquance…

La difficulté pour les adultes à cette période et de résister aux attaques des adolescents et de maintenir la communication avec eux.



Les concepts fondamentaux

Les stades du développement libidinal

Les stades de développement libidinal : Le développement de la personnalité passe par plusieurs étapes psychosexuelles, autrement appelées périodes ou stades de développement, qui se succèdent de façon très progressive, en laissant des traces, à partir desquelles des points de fixation peuvent se cristalliser et donner lieu par la suite à des régressions, que l’on observe dans les pathologies adultes. Freud dénombre 5 stades de développement libidinal. C’est la manière dont on va franchir ces étapes, qui vont marquer notre personnalité.


Le développement de la personnalité n'est pas linéaire : phénomènes de fixation et de regression plus ou moins passagers et durables.


4 points organisateurs de la personnes (SPITZ) : pouvoir structurant des comportements dans la construction de l'identité.

  1. sourire au visage humain
  2. Angoisse devant l'étranger
  3. l'âge du non
  4. Stade génital


Le stade génital (à partir de 12 ans)

Stade génital (à partir de 12 ans)



Le stade génital correspond à la dernière phase du développement psychosexuel. Primauté du génital, le but du plaisir devient la fonction sexuelle


Avec la puberté, les pulsions agressives et libidinales reviennent en force. (intensification liée au complexe d’Œdipe) . Il apparaît la forme adulte de la sexualité


Une crise identificatoire caractérise aussi cette période. C’est une période marquée par une sous ou une sur estimation de soi, d’extrême sensibilité, et d’égocentrisme. Cela s’explique par un surinvestissement narcissique du moi. C’est la crise d’adolescence. Selon Anna Freud l’absence de celle-ci n’est pas toujours bon signe. 


Le processus de l’adolescence peut être pensé en termes de renoncement, d’abandon, de

perte de l’enfance : travail de deuil à l’origine de manifestations dépressives chez adolescent

Toutes ces étapes sont constituées d'aléas, de risques et la manière de franchir ces étapes va marquer la personnalité.


Mécanismes de défense pour faire face aux bouleversements rencontrés







La période de latence (6-12ans)

Période de latence (6-12 ans)


La période de la latence va du déclin de l’Œdipe (6/7 ans) à la puberté (12 ans). Pendant cette période s’édifient les formations réactionnelles de la morale, de la pudeur, du dégoût.


Développement du Surmoi s’allie aux pressions extérieures pour détourner l’enfant de la

sexualité et pour le socialiser = Elle marque un temps d’arrêt dans l’évolution de la sexualité et un état d’équilibre pulsionnel. = Période du renforcement du Moi, mieux adapté à la réalité → Correspond à la période de grâce chez Wallon (au stade du personnalisme). Pour l’enfant sans difficulté particulière, c’est une période favorable aux acquisitions intellectuelles


Etat de relatif équilibre pulsionnel comparé à l’intensité des conflits pulsionnels de la période

précédente et de l’étape suivante


Autonomisation grandissante de l’enfant = sortie du groupe familial et intégration dans

d’autres groupes sociaux (travail en commun, coopération)

Le stade phallique (3-6 ans)

Le stade phallique (3-6ans)


La connaissance de la différence anatomique entre les sexes se construit au stade phallique, en même temps qui apparaît la curiosité pour les origines. Une curiosité sexuelle se manifeste. La différence est comprise en termes de présence ou d’absence de pénis. Le pénis est associé à la force, la puissance.  C’est aussi l’âge où se développe la curiosité de l’enfant de savoir d’où il vient. Freud nous montre que la curiosité infantile génère des théories sexuelles infantiles.


2 concepts sont importants à ce stade : 

1/ L’angoisse de castration : liée au fait de ne pas avoir de pénis chez la fille et de la

peur de le perdre chez le garçon

2/ Le complexe d’Œdipe : enfant partagé entre des sentiments tendres pour le parent de sexe opposé et des sentiments ambivalents à l’égard du parent de même sexe qui représente un obstacle à cet amour : symbolise donc les tentations incestueuses.


-> Le garçon est amené à sortir de l’Œdipe en s’identifiant à son père fort et protecteur.

-> La fille va s’identifier à sa mère et va compenser ce manque au niveau fantasmatique par l’utilisation d’un objet phallique comme un crayon pour dessiner.


À l’issue de cette période, les parents deviennent des modèles d’identification.

À la fin de cette période, l’énergie investit dans les conflits psychiques deviendra disponible pour être investi ailleurs, en particulier dans les apprentissages et les connaissances.


Le stade anal (1-3ans)

Stade anal (1-3ans)


Début du contrôle sphinctérien + facultés de marcher, parler, penser : l’enfant acquiert une

indépendance relative mais réelle.


Organisation de la libido sous le primat de la zone érogène anale : l’objet est le "boudin fécal"

= pouvoir de contrarier les parents en étant pas propre. C’est la période du « caca boudin » : l’enfant assimile ses matières en cadeau et découvre qu’il peut offrir ou refuser de l’offrir à ses parents. Cela lui confère un certain pouvoir.


Sadisme (agression chargée de plaisir) + masochisme (plaisir passif d’être battu)


Période du « non » : l’enfant s’oppose aux parents et résiste à l’emprise éducative. Le passage par la toute-puissance est une expérience précoce incontournable dans la structuration de l’identité. C’est aussi la période de l’autonomisation (=> processus de désillusionnement), période durant laquelle l’enfant apprend à composer avec la réalité. L’éducation va consister à faire accepter certaines contraintes du réel : c’est l’apprentissage de la frustration. 

=> "L'éducation est le sacrifice de la pulsion" FREUD


Le stade oral (0-1 an)

Le stade oral (0-1an) 


Le stade oral, c’est le temps de la naissance au sevrage. Il se caractérise par la primauté de la zone buccale comme source de satisfaction pulsionnelle. L’enfant cherche essentiellement à

satisfaire ses besoins (objet du désir = sein maternel, la pulsion se manifeste par la tétée).


Potentiel inné dans le Ça, instance première de l’appareil psychique : animé par une pulsion de

vie en plein essor, le nourrisson est complètement orienté vers la quête du plaisir.


Fin du stade oral, les pulsions sadiques apparaissent : désir de mordre et ambivalence par

rapport à l’objet (manger et être mangé) = période « sadique orale ».


6 à 12 mois : Culpabilité + angoisse d’abandon + angoisse de l’étranger.

-> L'angoisse dépressive et la culpabilité domine. A ce stade, l'enfant a aussi l'angoisse de l'étranger (angoisse du 8ème mois), il panique lorsqu'il se retrouve face à un visage inconnu.

-> Pour aborder le travail de séparation avec le bébé, Winnicott parle de « mère suffisamment bonne », c’est-à-dire à la fois présente pour que l’enfant se sente en sécurité et suffisamment absente pour introduire progressivement du manque ce qui lui permet de désirer, d’élaborer du lien. 

-> Pour ce qui est du lien, le manque affectif peut être dépassé par l’accès au symbolique, comme un objet transitionnel, un doudou. Cet objet a pour fonction de sécuriser l’enfant, il tient le rôle symbolique du lien qui le lie à sa mère.

L'identification

Identification


Processus psychique inconscient par lequel une personne rend une partie de sa

personnalité plus ou moins conforme à celle d’une autre qui lui sert de modèle. C’est l’opération par laquelle le sujet se constitue, par emprunts des traits de l’autre qu’il soumet à des remaniements successifs.

-> (Parents : 1ers modèles d’identification = ensemble des normes auxquelles se conformer + idéal à atteindre).

-> Puis l'environnement social s'élargit et d'autres modèles prennent le relai (enseignant, nounou, copains ...). Donc dans le cas du modèle enseignant : nécessité que l'enfant se reconnaisse d'abord dans son identité d'élève.


La pulsion et le conflit

La pulsion et le conflit


Point de vue dynamique fait intervenir la notion de quantité : quantité d’excitation pulsionnelle, la libido, d’investissement et de contre-investissement. La libido est définie comme l’énergie dérivée des pulsions sexuelles c’est à dire l’énergie vitale du sujet. Ce concept doit être compris au sens large comme le plaisir associé à la satisfaction des pulsions. La libido va se répartir différemment au fur et à mesure du développement de la personne. C’est pourquoi Freud parle de développement libidinal.


• Pulsion : concept central dans la théorie psychanalytique, moteur de toute l’activité psychique = concept limite entre le psychique et le somatique qui désigne une force inconsciente d’origine biologique (faim, besoin sexuel) dotée d’une forte charge énergétique qui oriente l’organisme vers un but. La source des pulsions est essentiellement corporelle, et la maturation du corps détermine la maturation des pulsions.


Chaque pulsion présente 3 caractéristiques : 


• Freud oppose les pulsions de vie "Eros" (libido et pulsions d’autoconservation) aux pulsions de mort "Thanatos" (pulsions agressives et d’autodestruction) qui s’affrontent constamment, les pulsions de vie essayant de neutraliser les pulsions de mort (= phénomène observé dans l’histoire de l’humanité par exemple dans l’opposition entre paix et guerre ou dans l’oscillation permanente entre acceptation et refus de l’autre).

= Conflit pulsionnel : rapport de force entre désirs contradictoires constitutif de la personnalité, le

développement est jalonné d’une succession de conflits à dépasser ou à résoudre. La vie psychique est en en effervescence perpétuelle entre désirs d’amour et irruptions de violence.


Pour Freud, le conflit est constitutif de la personne et donc l'homme est profondément ambivalent.

Multitudes de conflits à dépasser ou à résoudre dans le développement : entre désirs (le ça) et interdits (surmoi). Enfant soumis aux exigences perpétuelles d'adaptation avec le milieu - engendrent conflits et frustrations.

=> S'accompagnent souvent d'un sentiment d'angoisse : la santé psychique se définit par des mécanismes de défense souples et efficaces contre l'angoisse.



2 topiques

Les 2 topiques


Freud décrit le fonctionnement psychique selon un point de vue topique.

Topique (du grec topos = lieu) : Mode théorique de représentation du fonctionnement psychique comme un appareil ayant une disposition spatiale.

-> L’appareil psychique , donc le cerveau, est séparé en différents systèmes , donc différents

lieux psychique que Freud nomme : les topiques

-> L’idée de « lieu » est relative à un modèle de représentation du fonctionnement du

psychisme, qui ont pour chaque lieux des propriétés et modes de fonctionnement spécifiques


1ère topique (1895-1924) concerne la séparation de l'appareil psychique en 3 systèmes: Le conscient, le Préconscient et l'inconscient :

1/ Conscient : puise ses pensées dans le système préconscient. Préconscient et conscient sont soumis au principe de réalité.


2/ Préconscient : réservoir de représentations susceptibles de devenir conscientes ou inconscientes sous l’effet du refoulement.


3/ Inconscient : contenus refoulés, l’accès au système préconscient/conscient a été refusé. Régi par le principe de plaisir, objectif d’accomplissement du désir.

=>Mécanisme de censure qui empêche les contenus de l’inconscient d’accéder au conscient

=>Lorsque l’inconscient passe la barrière de la censure ça donne des lapsus, actes manqués, rêves


2ème topique (1924-1939) correspond à la différentiation de l'appareil en 3 instances : le ça, le Surmoi et le Moi :

1/ Le Ça : siège des pulsions et des désirs refoulés. Fonctionnement dominé par les processus primaires, régi par le principe de plaisir.


2/ Moi : se forme par différenciation du ça au contact de la réalité. Fonctionnement dominé par les processus secondaire. Considéré comme un organe de décision. Confronté aux exigences conflictuelles qui viennent du ça et du réel, le moi, régi par le principe de réalité, cherche des

solutions et le cas échéant, négocie des compromis.


3/ Surmoi : instance interdictrice mi-consciente, mi-inconsciente : activité de censure sur les actes et les intentions du moi. Le surmoi se forme par intériorisation du modèle idéalisé du Moi et des interdits parentaux et sociaux. Il est à l’origine de la conscience morale.


2ème topique (1895-1924): différentiation de l'appareil psychique en 3 instances

2ème topique (1924-1939) : correspondant à la différenciation de l’appareil psychique en 3 instances :




1er topique (1895-1924): séparation de l'appareil psychique en 3 instances

1ère topique (1895-1924) : concernant la séparation de l’appareil psychique en 3 instances :



1/ Nationalité : Sigmund Freud est né en 1856 vécu en Autriche et est mort à 83 ans en 1939.


2/ Profession : Freud est un médecin autrichien et est les père fondateur de la psychanalyse.


3/ Notoriété : La pensée freudienne est particulièrement féconde pour l'éducation et la formation. La découverte du rôle de l'inconscient dans nos pensées et nos comportements aura un grand retentissement.

Ses successeurs : R.SPITZ, M.KLEIN, D. W. WINNICOTT , F. OURY , A. VASQUEZ et sa fille Anna FREUD.


4/ Parcours éducatif: il est d'abord étudiant en médecine spécialisé en neurologie puis en psychiatrie.


5/ Approche philosophique:

=>Il tente de comprendre et expliquer son fonctionnement et ses troubles. Cela en

prenant compte la singularité de l'individu, son histoire et son mode relationnel.

=> Adultes névrosés : reconstruction de leur vécu infantile par la cure psychanalytique

=>Quelques cas d'enfant (ex: le petit Hans - phobie des chevaux): ont appuyé sa théorie.


7/ Approche de sa théorie : approche psychanalytique

Burrhus Frederic Skinner

Skinner est l’un des chercheurs le plus représentatif du béhaviorisme. Le courant comportementaliste repose essentiellement sur une théorie dans laquelle apprentissage et développement sont liés et s’emboitent. La psychologie behavioriste s’intéresse principalement aux lois qui régissent les comportements, et d’une façon générale à ce qui est observable.


Pavlov, un des pères de ce courant de recherche est connu pour avoir étudié les comportements réflexes au travers notamment de son expérience avec un chien. Dans celle-ci le chien est conditionné à la seule écoute d’une cloche, pour lui la cloche annonce l’arrivée de la nourriture, le reflexe salivaire se produit alors.


Dans cette logique associationniste, Thorndike propose l’expérimentation de la « puzzle box » et montre comment en plus de certaines conditions liées à des renforcements, un animal peut apprendre par essai/erreur.


Enfin, en ce qui concerne Skinner, est présentée dans ce chapitre,


Cet enseignement devait être révolutionnaire pour lui parce qu’à l’aide de machines, les élèves auraient pu apprendre seuls en étant acteurs de leurs apprentissages.

Peu développées à son époque on voit que les conceptions de l’enseignement programmé demeurent dans les différents produits interactifs d’apprentissage disponibles sur tout type de support numérique actuelle (ordinateur, tablette, téléphone portable…).

Liens entre courants Constructivisme et Béhaviorisme

Constructivisme :


Béhaviorisme:

apports et limites de l'enseignement programmé

Apports et limites de l’enseignement programmé : 

Les théories béhavioristes ont désormais plus de 100 ans, mais ne restent pas moins actuelles pour autant. Elles sont facilement adaptables par les développeurs informatiques qui peuvent ainsi concevoir des produits permettant l’apprentissage avec le numérique.


Il est facilement possible avec ces méthodes de placer l’apprenant au centre de ses apprentissages. L’enseignement programmée permet pour l’apprenant comme pour l’enseignant de disposer de repères stables et structurant pour réaliser chacun leurs activités et mener à bien leurs tâches.


Ce type d’enseignement vise à présenter individuellement une matière très progressivement découper, à susciter une réponse, à faire suivre chaque réponse d’un retour d’information. L’apprenant commet alors moins d’erreurs et progresse au rythme qui lui convient. 


Apports:


L’apprenant et l’enseignant disposent donc de repères stables et structurants pour réaliser chacun leur activité et mener à bien leurs tâches.


Limites :

La transposition des résultats acquis par l’observation des animaux sur le plan humain, pose de nombreux problèmes. Peut-on expliquer tous les apprentissages par le conditionnement ? La psychologie peut-elle se limiter à l’étude des comportements (c’est-à-dire ce qui est visible et mesurable) ?


● Nombreuses controverses : déshumaniser l’apprentissage, robotiser l’enseignement, tendre vers un nivellement des individus, sacrifier l’expression individuelle...


5 principales critiques du behaviorisme à la lumière d’autres théories psychologiques actuelles :






limites de l'enseignement programmé

Limites de l’enseignement programmé : on reproche de déshumaniser l’apprentissage, de robotiser l’enseignement, de tendre vers un nivellement des individus, ou encore de sacrifier l’expression individuelle. 


Voici 5 grandes critiques :


Les théories béhavioristes, en assimilant les acquisitions à la mémorisation mécanique des informations, ont échoué à expliquer les apprentissages complexes. L’apprentissage n’est plus considéré comme un simple enregistrement d’information, mais comme un processus de construction qui met en jeu l’engagement actif du sujet. Le sens que le sujet attribue à l’information peut être déterminant pour l’appropriation qu’il va se faire de cette dernière. Le pédagogue se doit donc d’être conscient et doit prendre en compte la complexité des processus impliqués dans l’apprentissage. 





Apports du béhaviorisme pour l'enseignant

Apports du béhaviorisme pour l’enseignant :


Apports du béhaviorisme pour l'apprenant

Apports du béhaviorisme pour l’apprenant 


Skinner et l'enseignement programmé

L'apprentissage avec les technologies

Skinner et l'enseignement programmé -

Skinner et l'apprentissage avec les technologies


Beaucoup de logiciels d’enseignement actuels sont issus des travaux behavioristes et principalement de SKINNER

=>Aujourd'hui ce type de machine est encore utilisé ex : boîtier interactif de vote pour

passer le code de la route)

=>Aujourd'hui ces applications se retrouvent aussi sur tablettes et smartphones

=>Ces applications nous conditionnent dans nos apprentissages


Enseignement programmé -> SKINNER (1954) souhaite utiliser ces machines dans ce but

  1. L’autogestion de l’apprentissage par l’apprenant
  2. La division du programme en petites unités
  3. Le renforcement immédiat


  1. La focalisation de l’attention de l’élève sur un segment de matière très ciblé
  2. L’obligation de fournir une réponse pour chaque segment
  3. La connaissance immédiate de la validité de la réponse


  1. Peu coûteuse, boîte comportant les chiffres de 0 à 9, boîte de la taille d’une grosse box internet
  2. Fonctionnement :

1/l’enfant actionne une des glissières chiffrées -> perforation du papier avec la

réponse

2/Il tourne un bouton pour vérifier la validité de sa réponse -> ok = sonnerie / ko =

bloqué



=>Exemple de décomposition de séquences :

-Présentation d’un dialogue composé d’énoncés courts

-Ecoute et répétition par l’apprenant

-Enregistrement des productions de l’apprenant

-Ecoute de ses productions


Repères sur l'oeuvre de Skinner

Skinner et l'enseignement programmé -

Repères sur l'oeuvre de SKINER


Grande influence dans l’enseignement : domaine des apprentissages avec les technologies

Etudie le comportement des animaux et l’applique ensuite aux humains (comme THORNDIKE)

=>Veut que la connaissance soit construite dans l’action -> « Nous n’apprenons que ce que nous faisons »


Pour lui : la relation essentielle est entre le comportement et la conséquence renforçantes

Conditionnement opérant (≠conditionnement répondant de PAVLOV)

=>L’animal est actif, il contrôle ses actions par les conséquences de ses actes

/!\ Positif = ajout d’un stimulus / Négatif = retrait d’un stimulus -> ça ne signifie pas bon ou

mauvais !!

=>Il n’y a pas de place pour l’erreur car risque de se répéter et perte de temps



Son ouvrage « The Technology of Teaching » -> « La révolution scientifique de l’enseignement », publiée en France 1968 :

=>Apprentissage consiste en la mise en place d’un comportement niveau en réponse à

un stimulus

=> Multiplier recours aux renforcements positifs car unique moyen d’obtenir la bonne ``

réponse des élèves

=>Nécessité de décomposer en maximum d’unités d’enseignement le contenu

d’apprentissage

=>Programme de renforcement doit prendre en compte les différences individuelles


Ces principes lui ont permis de mettre en place des apprentissages liés à l’usage des technologies.

Le comportementalisme

(Le comportementalisme : (behaviorisme))


Pour Skinner, le courant comportementaliste repose principalement sur une théorie dans laquelle apprentissage et développement sont liés et s’emboitent. C'est un processus simultané.




Thorndike et la puzzle box


Edward Lee THORNDIKE (1874-1949) : psychologue américain -> Recherche sur l’intelligence animale. Inventeur de la « boîte à problèmes » ou « puzzle box »

=>Le sujet doit utiliser mécanisme pour obtenir de la nourriture ou sortir de la boîte

=>Expérimentation pour étudier les facteurs intermédiaires entre le stimulus et la réponse

=>Apprentissage par essais et erreurs car le sujet est actif


Chez l’homme : apprentissages = connexions stimulus-réponse renforcée par un sentiment de satisfaction


Apprentissage instrumental = C’est essentiellement dans l’activité qu’on apprend

=>Théorie de l’apprentissage instrumental dans l’éducation :

Pavlov et les comportements réflexes

PAVLOV et les comportements réflexes


Ivan Petrovitch PAVLOV (1849-1936) : psychologue-physiologiste russe

Analyse les comportements réflexes par l’étude du conditionnement psychique de l’animal (la salivation) =>Le réflexe = phénomène commun à l’animal et à l’homme (ex : paupières qui se

ferme à l’approche d’un objet)

Son hypothèse : des processus psycho peuvent être impliqués dans des phénomènes physio

=>Expérience du chien : le chien est conditionné à la seule écoute d’une cloche qui annonce l’arrivée de la nourriture => réflexe salivaire


1) Nourriture : stimulus inconditionnelle => provoque salivation : réaction inconditionnelle (=pas une réponse apprise, c’est un réflexe)


2) Introduction du son de cloche : stimulus neutre au départ mais devient stimulus conditionnel à force de répétition =>provoque salivation: réponse conditionnelle (car devient systématique)

=>La variation des conditions de l’expérience et des animaux dégage formes et lois de

l’apprentissage

=>3 conditions nécessaires pour réussite de l’apprentissage :



Conditionnement répondant (= conditionnement classique, pavlovien => cf expérience du chien)

=>Réactions émotionnelles positives : vue de la nourriture, caresse, sourire

=>Réactions émotionnelles négatives : gifle, grimace, cri

Le conditionnement répondant permet l’analyse de très nombreux phénomènes sociaux :

=>« Effet halo » dans la société : c’est le fait d’acheter un produit en se fiant à des

paramètres subjectifs (ex : star dans une pub) sans réfléchir à la qualité et aux

caractéristiques réelles du produit.

=>« Effet halo » en éducation : performance évaluée différemment par l’enseignant selon

l’élève qu’il note

L’effet halo provoque l’inférence (= généralisation, préjugés, stéréotypes) d’un jugement sur autrui.


Qu'est ce que le comportementalisme

Le comportementalisme


Etymologie de « behaviorisme » : mot anglais « behavior » signifie « comportement, conduite »


Déf béhaviorisme: Behaviorisme (de l’anglais behavior = comportement) = psychologie du

comportement. Pour les béhavioristes, la psychologie est le comportement extérieur des

hommes, et non l'intériorité (les pensées, les sentiments) des sujets. Ce courant postule

qu’il existe des lois générales qui régissent le comportement.


Origine et description du behaviorisme:

Ecole américaine de psycho du fonctionnalisme.

Théorie darwinienne de l’évolution (DARWIN 1859) => adaptation des individus à leur environnement

Existe lois générales qui régissent le comportement => ex : continuité de nature entre l’homme et l’animal

Ce qui distingue l’homme de l’animal : seulement la quantité de connexions entre les neurones


La psycho béhavioriste s’intéresse seulement à ce qui est observable :

Analyse le comportement par les entrées et sorties


J.B WATSON (1878-1958) : psychologue américain spécialisé en psycho animale => père fondateur du behaviorisme. Son objectif : faire de la psycho une discipline scientifique en utilisant la méthode expérimentale de labo


Pour SKINNER : apprentissage et développement sont liés et s’emboîtent => processus simultané

Les progrès d’apprentissage donnent lieu en parallèle à des progrès similaire du développement. Les acquisitions dépendent des renforcements et des réponses à des stimuli.





1/ Nationalité : Burrhus Frederic Skinner est né en 1904 en Pennsylvanie aux Etas-Unis, il est mort en 1990 à 86 ans .


2/ Profession: enseignant à Harvard


3/ Notoriété : il est considéré comme l'un des principaux penseurs du courant béhavioriste. Son travail est influencé par Pavlov et Watson.


4/ Parcours éducatif : il étudie la littérature anglaise puis la psychologie à Harvard. Il devient doctorant en 1931.



7/ Approche de sa théorie : théorie béhavioriste



Jérôme Seymour Bruner

Un adverbe est un mot individuel (c'est-à-dire un adverbe), une phrase ou une proposition qui peut modifier un verbe, un adjectif ou une phrase complète.

Jérôme Bruner a travaillé dans la continuité de Vygotski. Dans ses recherches liées aux approches cognitives et interactives de l’apprentissage il s’est rendu célèbre en développant le concept d’étayage mais plus particulièrement ce qu’il nomme l’interaction de tutelle.


L’étayage renvoie à l’ensemble des interventions du formateur ou de l’enseignant qui ont pour objectif de guider, de soutenir et de renforcer l’activité de l’apprenant.


L’interaction de tutelle est un modèle d’étayage basé sur 6 phases :

– Enrôlement

– Réduction de la liberté d’action

– Maintien de l’orientation

– Signalisation des caractéristiques déterminantes

– Contrôle de la frustration

– Présentation de modèles de situation


De nombreux chercheurs à la suite de Bruner ont travaillé sur l’étayage et ont proposé des concepts que l’on peut lier à ce dernier et qui sont reliés à la médiation (didactique, pédagogique ou encore sémiotique).


Certains à l'image de Bucheton et Soulé (2009) ont même proposé des modèles alternatifs liés à l'étayage, comme celui de la posture de l'enseignant qui peut aller jusqu'au "contre-étayage"


Ces différents modèles fondés sur les théories de Bruner et de Vygotski ont également reçu un accueil particulier auprès des chercheurs qui travaillent sur la formation à distance principalement dans l’analyse ou encore la mise en place de l’accompagnement tutoral dans ces dispositifs.


Enfin, les théories de Bruner et de Vygotski sont également une des bases de réflexion de Feuerstein quand il a proposé son Programme d’Enrichissement Instrumental (PEI) qui permet de mieux comprendre les difficultés rencontrées par les élèves dans leurs apprentissages et ensuite de leur donner les clés pour apprendre plus aisément.

Apports de la théorie Brunnerienne

Approche interactive dans les apprentissage selon Jacquinot-Delaunay

La médiation pédagogique avec Feuerstein

La médiation pédagogique  et le programme d'enrichissement instrumental =PEI de REUVEN FEUERSTEIN


Reuven FEUERSTEIN: courant de éducabilité cognitive


Médiation pédagogique:


Programme d'enrichissement instrumentale (PEI):


Processus en 2 étapes:


Apports du Programme d'enrichissement instrumental: A fait connaître et a développé la notion de médiation pédagogique. A surtout fait reconnaître la dimension psychologique de la pédagogie.


Objectifs du PEI :


Rôle d’un enseignant-médiateur :


Avantage de la médiation:L’enseignant est suffisamment libre pour mettre en oeuvre et développer chez les élèves :


Pré-requis des enseignants-médiateurs :

Pourra ainsi déterminer les composantes de la médiation, 4 grandes familles :


La médiation pédagogique est axée sur le sentiment de compétence de l’élève mais également de l’estime de soi.


Approche interactive et apprentissage socioconstructiviste : le tuteur dans l'enseignement à distance

Approche interactive et apprentissage socioconstructiviste:

le tuteur dans l'enseignement à distance


Les différents rôle du tuteur dans l'enseignement à distance:

1/Rôle pédagogique: recoupe les concepts de la ZPD (Vygotski) ainsi que l'étayage et l'interaction de tutelle (BRUNER)

2/Rôle d'accompagnement: interdépendance entre les dimensions cognitives et affectives ; interaction tuteur-tutoré.

3/Rôle d'adaptation: tuteur fait évoluer ses interventions en fonction des besoins de l'apprenant

4/Rôle de médiateur: permet à l'apprenant de développer des capacités métacognitives en privilégiant 2 axes :

  1. Analyser la démarche cognitive de l'apprenant: proposer des outils (carnet de bord), donner les clés pour permettre la construction du parcours de formation, aider à analyser l'évolution de ses connaissances et s'auto-évaluer.
  2. Présenter d'autres stratégies cognitives alternatives à celle qu'il utilise habituellement: repérer les stratégies qui sont les plus performantes pour lui, l'aider à s'ouvrir à d'autres stratégies, ne pas s'enfermer dans une strate unique d'apprentissage.


Nouveaux concepts de la posture d'étayage découlant de l'étayage de Bruner

BAUDRIT (1999) considère le format (= conventions interactives implicites qui structurent les échangent tuteur/tutoré) comme des situations simplifiées, que l'on nommera des micro-situations d'interactions.


Vial et Caparros-Mencacci (2007) résume la relation d’étayage (étayage : l'adulte prend en main ce que le débutant n'est, a priori, pas capable de faire seul)


Selon eux, dans la relation d'étayage, l'accompagnateur (l'expert) doit avant tout se focaliser sur:


BUCHETON et SOULE (2009) : proposent un modèle complémentaire a celui initialement proposé par BRUNER. Cela remet en cause la métaphore du "scaffolding" qu'il jugent ambigüe car échafaudage est voué à disparaître. Donc ils ajoutent ainsi que l'échafaudage doit être fiable, durable et nécessite la confiance.


Postures d'étayage: ils proposent les postures d'étayage que peuvent avoir les enseignants et les formateurs. Postures = comme un vélo à plusieurs vitesse, donc selon la difficulté rencontrée on change de braquet, la posture du corps ... On fait cela à travers une adaptation langagière, cognitive, affective (etc...) en fonction de la difficulté, de l'obstacle.


Il existe 6 postures de l'étayage d'après Bucheton et Soulé (2009):



L'étayage

(L’étayage) :

Chez Bruner, le développement humain est conçu comme un processus interactif entre l’enfant et l’adulte. Il développe le concept d’étayage pouvant se définir comme l’ensemble des interventions de l’adulte qui ont pour objectif de guider, de soutenir et de renforcer l’activité de l’enfant. L'adulte est donc un expert d'outils culturels, on a un lien direct avec la ZPD de Vygotski. Le terme anglais "scaffolding" signifie "échafaudage" et est maintenant devenu "étayage" en français.


Les processus d’étayages consistent pour l’adulte à prendre en main des éléments trop durs de la tâche qui sont trop durs pour le débutant, ce qui permet à l’enfant de se concentrer seulement sur les éléments dans son domaine de compétence. 


Construction de sa théorie en plusieurs phases:


Formats d'interaction (= routine interactive ou scénario) : situation cadrée, réglée par des conventions interactives implicites qui structurent les échanges et en règlent le déroulement. Cela comprend tous les jeux d'alternance, ex: coucou/caché ; donner/prendre.


Interaction de tutelle : le rôle du tuteur face à l'apprenant est mis en avant. Le modèle d'étayage est basé sur 6 phases (exemple du puzzle) :







Il y a un double bénéfice d'utiliser l'étayage : pour l’apprenant mais aussi pour l’expert. En effet, l’expert peut aussi apprendre du novice.






1 / Nationalité : Jérôme Seymour Bruner est né à New York en 1915, il à vécu 101 ans et est mort en 2016.


2/ Profession : Il fut enseignant et psychologue aux Etats-Unis et en Angleterre.


3/ Ses travaux on été repris par des pédagogues et didacticiens.


5/ Approche philosophique :


6/ Eléments de sa vie:


7/ Approche de sa théorie : approche cognitive et interactive



Lev Vygotski

L'attribut est défini comme une qualité ou une caractéristique d'une personne, d'un lieu ou d'une chose.

Le premier point qu’il faut retenir de la théorie de Vygotski est l’importance de la culture et de l’histoire dans la construction des concepts. Un même concept peut ainsi être vu différemment en fonction du pays et du contexte géopolitique dans lequel il est construit.


L’autre point est cette opposition classique faite avec Piaget. En effet, classiquement, pour Piaget le développement de l’enfant est lié à des conceptions génétiques de celui-ci, on ne peut développer ses capacités cognitives qu’en lien avec son développement physiologique. Pour Vygotski ce qui importe le plus c’est le contexte de l’apprentissage et plus précisément qu’autrui puisse nous aider dans notre

développement intellectuel.


Le tout, bien évidement ne peut être conçu sans l’intermédiaire du langage, clé de voûte de toutes les théories proposées par Vygotski.


Sans oublier la théorie majeure de Vygotski, la Zone Proximale de Développement qui se définit

comme la différence entre le niveau de résolution de problèmes, sous la direction d’autrui, généralement un adulte, et celui que l’enfant peut atteindre seul.

Le développement intellectuel est lié à un ancrage culturel. Vygotski met en avant l’idée que le langage est considéré comme un outil social qui permet de transmettre les connaissances.  L’apprentissage est pour lui un facteur du développement de l’intelligence.


Le développement est différent selon les sociétés et la façon de construire leurs concepts. Le psychisme se développe au travers de l’historique et du culturel.


Le contexte d’apprentissage est important, notamment avec la ZPD. Elle permet d’aider autrui à progresser et avoir un développement intellectuel.



Constructivisme avec Piaget vs Socioconstructivisme avec Vygotski -> voir fiche Piaget

Selon Gredler (1992) Piaget et Vygotski ont quatre points communs -> Voir fiche Piaget

Points communs avec Henri Wallon -> Voir fiche Wallon

La zone proximale de développement (SPD)

(La Zone Proximale de Développement (ZPD)) : 

Pour Vygotski, les processus de développement suit l'apprentissage (ce qui est différent de PIAGET). Au cœur des théories de Vygotski, ce processus d’apprentissage peut se transformer en développement, en donnant naissance à ce qu’il appelle ZPD. 

La ZPD est la possibilité de s’élever à un niveau intellectuel supérieur. Cette possibilité ne se fait que dans le cas d’une collaboration avec quelqu’un.


Il existe 2 niveaux de développement :


La zone proximale de développement c’est donc la différence entre le niveau de développement actuel du sujet et son niveau de développement potentiel.


Pour Vygotski, le bon enseignement se situe entre ces 2 niveaux de développement: le niveau actuel et le niveau potentiel, et il permet le développement des processus psychiques.


C'est pour cela que l’apprentissage individuel ne se fait pas sans l’aide d’autrui, la pédagogie a un rôle important à jouer, car l’apprentissage précède le développement et de ce fait l’entraîne. C'est parce que l'enfant apprend qu'il se développe.


Une importance particulière est accordée à l’erreur et à son statut. Les erreurs représentent un moyen d’identifier ce qui n’a pas été bien fait du point de vue de l’enseignant pour revenir à la situation présente et la modifier. 


A retenir:


(La ZPD deux propositions schématiques pour mieux la comprendre):


Exemple 1 de SIEGLER et ses collaborateurs (2001):

Sans aide : A et B sont au niveau ( le plus bas)

Avec aide : A et B augmentent leurs performances (il s'agit de 2 élèves distincts, donc

performances pas identiques).

Ils parlent "d'échafaudage social" pour expliquer amélioration des performances.

Pour construire cet échafaudage les maîtres font du "modeling", c'est la tendance à

reproduire les modèles d'échafaudage qu'ils ont appris eux mêmes durant leurs

jeunesse.



Exemple 2 de DENOYEL (2007) :

Relation entre apprenti et maître : réciprocité formatrice.

Dialogue tutoral (verbalisation) + gestes professionnels

ZPD = entre l'autonomie laissé à l'apprenti et le moment où le maître présente les

gestes en les verbalisant.





Le langage

Le langage et la médiation

Le langage et la médiation

Vygotski insiste sur le rôle de médiateur de l’enseignant ou le formateur en lui attribuant un rôle de déclenchement et de structuration du développement


L’adulte est un agent de développement qui médiatise la relation de l'enfant et des objets : guide, planifie, régule ses actions. Il créer cette médiation via des outils psychologique tel que les signes, symboles, langage.


Cette médiation sociale du développement est fortement liée au langage. Les rapports sociaux font office d'intermédiaire entre l'enfant et le monde environnant.


Vygotski valorise une pédagogie de type coopérative et le travail en équipe. Cette pédagogie donne lieu à des conflits sociocognitifs.

Vygotski confirme la thèse du conflit socio-cognitif, les apprenants sont confrontés à plusieurs sur un même problème, ce qui va améliorer leurs capacités cognitives en raison des réponses divergentes qui sont formulées dans le groupe. Cela conduit les enfants à modifier leur point de vue s’il s’avère erroné et de mieux le comprendre quand il sera seul. Les relations interpersonnelles génèrent du progrès cognitif.



Le langage et la pensée

Le langage et la pensée


Pensée et langage est le titre de son œuvre principal. Vygotski accorde une grande importance au langage. Pour Vygotski, les connaissances humaines sont transmises au travers des structures sociologiques comme la famille, l’école ou encore les groupes de pairs.


Il met en avant le « langage égocentrique » de l’enfant (concept emprunté à PIAGET):


Pour Vygotski, pensée et langage sont liés : « si dans le langage extériorisé, la pensée s’incarne dans la parole, la parole disparaît dans le langage intérieur, donnant naissance à la pensée. »

Le langage intérieur à l'âge adulte est devenu pensée, elle assure elle aussi des fonctions d’auto régulation cognitive et de planification de l’action.


Récap:

  1. Enfant jusqu'à 6 ans : Fonction égocentrique
  2. Pendant le développement : langage égocentrique diminue en quantité et augmente en qualité
  3. Adulte: langage intérieur = pensée


Citation: "Si dans la le langage extériorisé, la pensée s'incarne dans la parole, la parole disparaît dans le langage intérieur, donnant naissance à la pensée". (Vygotski, 1997)


La culture

La culture


Pour Vygotski (et pour Wallon), le développement intellectuel est lié à un ancrage culturel. Vygotski met en avant l’idée que le langage est considéré comme un outil social qui permet de transmettre les connaissances. L’apprentissage est pour lui un facteur du développement de l’intelligence.


Le développement est différent selon les société et la façon de construire leurs concepts. Le psychisme se développe au travers de l’historique et du culturel.


Le social est la source du développement conceptuel et de l’apprentissage. 


L’individu ne devient pas social, il l’est à l’origine et c’est dans les progrès de socialisation qu’il s’individualise.


Chez Vygotski, le développement est un processus d’appropriation de l’expérience sociale alors que chez Piaget c'est surtout un processus d'adaptation



Les fonctions psychiques supérieures

Les fonctions psychiques supérieures


Les instruments psychologiques permettent aux individus de se représenter le monde et ce, au travers des formes d’écriture, de langage, de comptage, de calcul. Il peut s’agir aussi d’éléments liés à la mémorisation, des moyens mnémotechniques ou encore des représentations graphiques comme des cartes, des schémas… 

Il indique que la pensée revêt des fonctions psychiques supérieures. Dans sa théorie, les enfants ne possèdent pas de façon innée ces fonctions psychiques. Pour lui, les processus psychiques supérieurs apparaissent quand l’être humain est en capacité de contrôler et de transformer sa propre activité mentale.


Exemple:



Les concepts

Les concepts chez Vygotski


Dans sa théorie, Vygotski mais en avant les aspects historiques et culturels liés à la construction des concepts. Il divise ces concepts en 2 catégories :


Le développement de ces deux concepts sont des processus étroitement liés, qui exerce l’un sur l’autre une influence constante.




1/ Nationalité : Lev Vygotski est né en 1896 , il a vécu en union soviétique et est mort en 1934 à 37 ans.


2/ Profession : C'est un chercheur soviétique, particulièrement intéressé par le langage et la construction historico-culturelle des concepts.


3/ Notoriété : A cause de la guerre froide, ses oeuvres restèrent en union soviétique. La première version de pensée et langage à été publié en 1934 en russe et en 1960 traduction aux Etats-Unis, pour une diffusion en France en 1980.


4/ Parcours éducatif : diplôme en droit


5/ Approche philosophique:



6/ Eléments de sa vie:


7/ Approche de sa théorie : approche historico-culturelle du psychisme

Jean Piaget : approche cognitive et constructiviste

Le prédicat d'une phrase est la partie qui modifie le sujet d'une manière ou d'une autre. Parce que le sujet est la personne, le lieu ou la chose sur laquelle porte une phrase, le prédicat doit contenir un verbe expliquant ce que fait le sujet et peut également inclure un modificateur.

Piaget développe une orientation cognitive (centrée sur les processus mentaux de construction des connaissances) et constructiviste du développement de l’enfant (nos connaissances s’élaborent au cours des échanges entre l’individu et son environnement, en prenant appui sur ses connaissances antérieures.


Il décrit quatre stades du développement cognitif :

– sensori-moteur (0-2 ans) ;

– préopératoire (2-7 ans) ;

– opératoire concret (7-12 ans) ;

– opératoire formel (12-16 ans)



Pour Piaget, le développement se fait toujours dans le sens d’une vision égocentrique, subjective, concrète, vers une vision plus socialisée, plus objective, plus abstraite. Ces tendances évolutives définissent le progrès selon Piaget. L’apprentissage suit le développement, ce qui marginalise le rôle des facteurs sociaux et affectifs dans le développement de l’enfant. C’est pourquoi il faut considérer les limites des théories piagétienne et prendre en compte les travaux des chercheurs post-piagétiens, qui ont pris appui sur la théorie de Piaget, avec le souci de la faire évoluer. C’est le cas des théories socioconstructvistes, qui font une place plus importante aux facteurs sociaux dans les processus de

développement-apprentissage.

Les travaux de Piaget ont fournis un cadre théorique de référence.

Néo-Piagétiens vs Piaget

Néopiagétiens :


Ce qui est conservé :


Ce qui est nouveau (quelques exemples) :



Différences Piaget et Wallon -> Voir fiche Wallon

Liens entre courants Constructivisme et Béhaviorisme -> Voir Fiche Skinner

Constructivisme avec Piaget vs Socioconstructivisme avec Vygotski

Psychologues du développement différentes:


Même théories constructiviste pour les deux


Théories interactionniste différentes:


Piaget : L'acquisition est une construction

Vygotski : L'acquisition est une appropriation. C'est la signification sociale des objet qui importe. Le sujet seul face au monde pourrait ne rien apprendre du tout.


Piaget : Le rôle du langage dans le développement de la connaissance est secondaire

Vygotski: Le rôle du langage dans le développement de la connaissance est crucial


Piaget : Le développement précède l'apprentissage (conception mentaliste)

Vygotski: C'est l'apprentissage qui pilote le développement.

  1. Celle où l'apprenant peut apprendre et accomplir seul certaines activités,
  2. Celle où l'apprenant peut apprendre et réaliser une activité avec l'appui d'un autre. Celle-ci détermine sa "capacité potentielle de développement".


Piaget : Pédagogie de la découverte : l'enfant fait des expériences, en tire des résultats, les traite de façon subtile et intéressante.

Vygotski : pédagogie de la médiation : Le médiateur intervient entre l'enfant et son environnement. Dans une culture donnée, l'enfant ne peut pas tout découvrir lui-même. Quelle serait la situation d'interactivité la plus favorable pour le développement.

Selon Gredler (1992) Piaget et Vygotski ont quatre points communs

1. L'établissement d'un cadre théorique pour l'étude des processus psychologiques ;

2. L'identification de différentes structures psychologiques durant le développement ;

3. L'analyse des processus psychologiques requis pour atteindre des niveaux plus élevés de développement ;

4. L'affirmation que le développement psychologique ne procède pas par des petits changements isolés.

Les prolongements chez les chercheurs post-piagétiens

Les prolongements chez les chercheurs post-piagétiens : l'apport des théories socioconstructvistes


C’est à partir de la critique des conceptions piagétiennes fondées sur un environnement essentiellement physique que des auteurs post-piagétiens ont développé une conception à la fois constructiviste et interactionniste. 


D’après des auteurs socioconstructvistes, le sujet élabore des constructions intellectuelles grâce à ses connaissances antérieures, mais il n’agit pas seul.


  1. La période morale pré conventionnelle : basée sur la recherche du plaisir. L’enfant obéit à la loi pour ne pas être puni par l’adulte et pour lui faire plaisir. C’est la peur de la sanction qui motive le respect des règles et des lois. Cette période se termine vers 6–7 ans. 
  2. La période morale conventionnelle : obéissance des règles établies par les adultes. Les règles et les conventions sociales deviennent fondamentales et valorisées. La loi est vécue comme ce qui relie les membres d’un groupe entre eux. Cette période se termine vers 12 ans.
  3. La période post-conventionnelle : adhésion à des principes moraux universels. Les lois sont perçues comme faisant l’objet d’un consensus social, résultant d’un large débat. 


-> La construction de la morale permet de dépasser le niveau conventionnel de

l’égocentrisme, pour intégrer dans sa propre définition ce qui est bien, la préservation de

bonnes relations interpersonnelles. 




 a) Winnykamen et ses travaux sur l'imitation.

 Il à conçu des expériences de résolution de problèmes. Il montre que

l’apprentissage sociocognitif par observation est également possible dans le

domaine de l’acquisition de concept. Il met en évidence l’importance de la

modélisation dans l’apprentissage.

L’apprentissage par imitation s’appuie sur la référence à un modèle d’identification, et

ces modèles sont présents à la fois dans la famille et à l’école.

Les psychologues sociaux Genevois, Doise, Deschamps, Perret-Clermont et Mugny

démontre l’importance de la relation humaine pour favoriser les apprentissages. 


 b) Lautrey, témoigne de l’influence des attitudes éducatives sur les

apprentissages. Une structuration souple (règles existantes, mais possibilité d’être

modulées selon les circonstances) du milieu familial est associée à une meilleure

réussite aux épreuves cognitives et à la réussite scolaire. 


En effet, ce type de milieux offre 3 avantages :

  1. Une organisation de la vie quotidienne suffisamment régulière pour que les enfants puissent se référer à des règles
  2. Des occasions de perturbation et donc de déséquilibres cognitifs
  3. Des conditions nécessaires aux rééquilibrations cognitives


Il montre aussi une liaison entre les valeurs parentales et les performances intellectuelles des enfants. Pour lui, les différences et–ou les inégalités entre individus seraient avant tout des différences de socialisation. 


Nous dirons alors que dans le prolongement de Piaget et Wallon, la théorie socioconstructiviste affirme la pertinence de l’action éducative, en tant que forme institutionnalisée d’interactions sociales. L’enfant est incité à affronter les perturbations du milieu, c’est-à-dire procéder par assimilation–accommodation, en recherchant des voies de rééquilibration, avec l’aide de ressources de l’environnement humain. 


Apports de la théorie Piagétienne

Les apports de la théorie Piagétienne


Parmi les apports de Piaget, il faut citer sa théorie sur l’évolution du jeu de l’enfant :

La question du jeu a été investi par Piaget, à travers de longue séquence d’observation d’enfants en situation de jeux. On retrouve les aspects évolutifs du développement à travers l’utilisation du jeu. Piaget s’est attaché à décrire les différentes phases ou formes de jeux selon le stade de développement de l’enfant. Piaget a étudié l’évolution des comportements ludiques des enfants en fonction de leur stade de développement. 


Il distingue trois catégories de jeux :

  1. Le jeu d’exercice à la période sensori-motrice : manipulation d’objets ou de matières, activités physiques, mouvements…
  2. Le jeu symbolique à la période préopératoire : jeu de rôles dans des situations fictives rendu possible grâce à l’imitation qui apparait. 
  3. Le jeu de règles à la période des opérations concrètes : jeux ritualisés de la petite enfance (ronde…) et tous les jeux encadrés par des règles. 


Exemple du jeu de billes par Piaget :

  1. L'enfant découvre le jeu de billes de façon sensori-moteur et symbolique.
  2. Lorsqu'il sait jouer il adopte une approche individuelle où chacun suit ses propres règles
  3. L'enfant cherche à l'emporter sur les autres donc les enfant on besoin de contrôler mutuellement le jeu, c'est là que s'instaure des règles codifié, sacrées et intangibles , supra-individuelle car imposée par l'adulte
  4. L'enfant comprend qu'une règle n'est pas arbitraire et absolue qu'elle réside d'un consentement mutuel.

→ Coopération avec ses camarades, tout en se libérant des contraintes des adultes.

Au cours de cette évolution, aucun de ses types de jeu ne disparaît, il s'imbrique

seulement les un dans les autres pour répondre au besoin de chacun (adulte,

comme enfant).


Piaget a étudié le développement du jugement moral chez l’enfant :

Pour lui, les fondements de la connaissance relèvent de la raison propre à l’être humain. La morale comme la logique, sont des manifestations de la raison. Piaget montre comment l’enfant passe d’une morale basée sur le respect unilatéral de l’adulte à une morale plus autonome basée sur le respect mutuel


Piaget note 4 transformations en comparant les sociétés d’enfants de 5 à 7 ans avec celle de 10 à 12 ans :

  1. D’un tout sans organisation chez les petits, à un ensemble organisé avec des lois et des règlements chez les grands
  2. De l’égocentrisme chez les petits à une solidarité morale plus forte chez les grands
  3. De la simple limitation mutuelle des petits, à la discussion et l’échange des idées chez les grands
  4. D’une domination par l’autorité chez les petits, un sens de l’égalité beaucoup plus fort chez les grands


Ce sont 2 systèmes de jugement moral. Piaget appelle la première période celle du « réalisme morale » et la deuxième la « morale de l’autonomie et de la coopération ». Ces 2 morales distinctes se succèdent, sans pour autant constituer des stades à proprement parler. Entre ses 2 systèmes, il y a un double processus : intériorisation des règles dictées par l'adulte, généralisation des règles, transposées à de nouvelles situations.



Piaget s’est assez peu penché sur la pédagogie et l’enseignement :

On note cependant une contribution indirecte importante. Pour Piaget, comprendre le développement de l’enfant est essentiel pour mieux l’accompagner dans ses apprentissages. Il n’existe pas de pédagogie universelle. 


Pour lui, le développement psychosocial est subordonné au développement spontané et psychologique. L’enseignement pourra stimuler le développement par l’expérience de déséquilibre adapté, mais aussi par l’aide à la rééquilibration des structures cognitives.


Piaget indique clairement sa préférence pour les principes de l’éducation active. Il faut proposer des situations qui favorisent la survenue de déséquilibre.

→ Travail par groupes + développement de l’autonomie de l’apprenant = principes plus favorables à la formation de futurs citoyens démocrates et pacifistes.

→ Autonomie = l’enfant qui construit son savoir à travers sa propre initiative et son effort spontané sera capable de retenir ce savoir et aura acquis une méthodologie qui lui servira toute sa vie = apprentissage par la découverte ou l’expérience.

→ Méthode : faire parler l’enfant, sorte d’interrogation guidée. But = mettre en évidence les raisonnements utilisés par l'enfant lorsqu'il est confronté à des situations de complexités différentes.


Pour lui, l’équilibration prend du temps. L’idéal éducatif pour Piaget n’est pas d’apprendre un maximum de contenu, mais d’apprendre à apprendre. 


Pour Piaget, l’apprentissage suit le développement. La pédagogie d’aujourd’hui, celle défendue par Vygotski, s’appuie sur une conception selon laquelle l’apprentissage précède le développement et l’entraîne (= apprentissage se transforme en développement).


Limites de la théorie Piagétienne

Les 7 limites de la théorie Piagétienne


Au stade sensori-moteur, les bébés apparaissent plus précoces que prévu, Les bébés actuels sont plus stimulés au niveau sensoriel, qu’à l’époque de Piaget, ce qui montre bien l’importance du rôle du milieu dans le développement


La place de l’imitation a été sous-estimée par Piaget. D’autres chercheurs montrent que l’imitation permet à l’enfant de construire son identité, ce que Piaget n’avait pas pris en compte. 


Au stade préopératoire, l’enfant est davantage capable de différencier le réel de l’imaginaire, que ne le laisse supposer la théorie Piagétienne. 


Des adultes moins développés que prévus, le stade opératoire formel est donc loin d’être atteint par tous les adolescents. Les travaux de Claes montrent aussi une augmentation des performances au-delà de 16ans, ce que Piaget n’avait pas prévu. 3 idées sur le fonctionnement de l'adulte concernant l'utilisation du niveau formel:

  1. Pas d'utilisation dans toutes les situations.
  2. Pas toujours nécessaire et utile d'y avoir recours pour agir efficacement dans les situations du quotidien.
  3. Utilisation majoritaire dans leur domaine d'expertise.


La synchronie des acquisitions à l’intérieur des grands stades décrits par Piaget est à remettre en question. Les variations individuelles intra-stades sont importantes (exemple de domaines d'acquisitions : numérique, spatial, narratif). L’absence de synchronisme dans les acquisitions d’un même stade est maintenant démontrée. La vision actuelle du développement est donc multilinéaire et contextuelle. 

La conception multilinéaire et contextuelle n'est pas contradictoire avec le fondement du

constructivisme (l'orientation constructiviste signifie que nos connaissances s'élaborent au

cours des échanges entre l'individu et son environnement, en prenant appui sur ses `

connaissances antérieures).



Le rôle de la mémoire a été sous-estimé par Piaget. L’empan mnésique (nombre d’éléments que l’on peut maintenir en mémoire) augmente au fur et à mesure du développement. 


Les aspects sociaux du développement cognitif ont été négligé par Piaget. Pour les psychologues sociaux, toute construction de connaissances sincère dans un contexte de socialisation.



Autres théories complémentaires ou contradictoires


Wallon lui reproche de distinguer l'affectivité et l'intelligence, de na pas tenir compte du sujet global.


Il existe d'autres issues de résolution des déséquilibres que l'équilibration majorante de Piaget (le modèle de l'équilibration majorante définit un fonctionnement optimal du sujet connaissant, qui est souvent contredit par la réalité):


Interaction des facteurs d'hérédité + des facteurs de milieux = l'intelligence. Un facteur ne joue pas le même rôle en présence d'un autre facteur. Intelligence = interaction entre le patrimoine génétique et le milieu dans lequel évolue un individu.




Les objets, les méthodes d'étude en psychologie et interprétation ou d'explication des phénomènes

Stades de développement cognitif

Les ajustements successifs sont théorisés par Piaget

sous la forme de stades du développement cognitif

= stades du développement de l'intelligence


Niveaux de développement psychologique : niveaux dont chacun donne lieu à un processus de décentration ou d’équilibration progressive.


Le stade sensori-moteur (0-2 ans) -> Logique cognitive de l'action:


a) Sous-stade 1 (Réflexes et habitudes) : 1er mois après la naissance = exercice des

réflexes (exemple du réflexe de succion)

→ effet dynamique de l’exercice, qui renforce le besoin de répétition : l’activité du

réflexe est accrue par son propre exercice. L’exercice antérieur tend à renforcer le

besoin d’un nouvel exercice.

assimilation et accommodation sont confondues, succion, marche automatique,

agrippement…



b) Sous-stade 2 (Coordination oculo-manuelle): de 1 à 3 mois = réactions circulaires

primaires : conservation de résultats intéressants, obtenus par hasard. Lorsqu’une

action a produit de façon non intentionnelle un résultat intéressant pour le sujet, il va

la reproduire (exemple : sucer son pouce)

assimilation et accommodation commence peu à peu à se dissocier vers le 3ème

mois, répétition d’actions dans le but d’obtenir un résultat


c) Sous-stade 3 (Adaptations sensori-motrices intentionnelles): de 3 à 6 mois =

réactions circulaires secondaires : le résultat intéressant se déplace du moi vers les

choses (retrouver le geste ayant exercé par hasard une action intéressante sur les

choses). (exemple : jouer avec un hochet)

répétition d’actions dans un but identifiable


d) Sous-stade 4 (Généralisation des schèmes ) : de 6 à 11 mois. Vers 10 – 11 mois =

application des schèmes connus à des situations nouvelles.

assimilation supérieure à accommodation, essai de compréhension d’un objet par

son usage. 



e) Sous-stade 5 (Découverte des lois de groupements, de déplacements): de 11 – 12 à

18 mois = découverte de moyens nouveaux par expérimentation active.

L’action initiale tend à prendre le sens d’une recherche systématisée de résultats

nouveaux.

accommodation supérieure à assimilation, nouvelles expériences et découvertes.


f) Sous-stade 6 : de 18 mois à 2 ans = invention de moyens nouveaux par combinaison

mentale (ébauche de représentation).

invention et anticipation mentale 




Le stade préopératoire concret (2-7 ans) -> logique cognitive des représentations:

→ Notion de fonction sémiotique : évoquer un signifié absent au moyen d’un signifiant

présent dans le champ perceptif : apparaît vers la 2ème année et connaît un

développement rapide et multiforme :l’imitation différée, le jeu symbolique, le dessin,

l’image mentale, l’évocation verbale.



  1. La prépondérance de la fonction symbolique (imitation, jeux, dessin, langage)
  2. La prédominance de l’égocentrisme (centrassions sur son seul point de vue)
  3. Prédominance des monologues et raisonnements en termes d'animisme, artificialisme, finalisme. C’est l’âge des « pourquoi ».

Finalisme : égocentrisme dans la compréhension ou dans la représentation de

la causalité. « Pourquoi ? »

Animisme : égocentrisme dans la représentation de la nature des choses :

consiste à attribuer aux objets extérieurs une subjectivité comparable à celle

qu’on éprouve en soi-même. Donne une « âme » à tout objet ou phénomène. «

Le vent est en colère ! »

Artificialisme : égocentrisme dans la représentation de l’origine des choses :

expliquer l’origine ou la production des choses sur un modèle de fabrication

humaine. « Qui a construit le ciel ? »


Le stade opératoire concret (7-11 ans) -> logique cognitive des opérations concrètes

= conduite mentale qui s’applique à la représentation des objets : permet l’anticipation

subjective du résultat d’actions réelles → caractère essentiellement logique ou logico-

mathématique.


Dans l’exemple de l’expérience de conservation des quantités avec les liquides, menée

par Piaget, on observe 3 étapes de développement :

  1. non conservation franche (5-6 ans) -> stade pré-opératoire concret
  2. niveau intermédiaire
  3. conservation franche (7ans) -> stade opératoire concret



L'enfant de niveau opératoire (conservation franche) utilise 3 types d’arguments

pour justifier son jugement :

  1. l’identité (rien enlevé, rien ajouté)
  2. la compensation ou réciprocité (compensation des différences car les récipients ne sont pas les mêmes)
  3. la négation ou inversion (on peut revenir à la situation initiale par action inverse = réversibilité -> invariance de la quantité de liquide)



Le stade opératoire formel (à partir de 12 ans) -> logique cognitive des opérations formelles


  1. Le raisonnement proportionnel
  2. La notion de hasard et de probabilité
  3. L’induction de loi


  1. Le détachement du réel
  2. La possibilité de raisonner sur des hypothèses avec un raisonnement proportionnel, des notions de hasard et de probabilité et un développement de la pensée hypothético–déductive
  3. Le changement des rapports entre le possible et le réel, avec la possibilité de situer le réel dans un ensemble de possible





Piaget distingue 4 facteurs de développement de l’intelligence humaine


1/La maturation du système nerveux

2/La tendance vers l’équilibre

3/L’expérience du monde physique

4/Le facteur social surtout représenté par le langage.


Piaget pense qu’il faut laisser s’exprimer la dynamique naturelle de l’enfant, sa propre vitalité créatrice. Les facteurs environnementaux sont donc positionner au second plan pour laisser place aux facteurs biologiques.


Piaget développe les concepts de schèmes, assimilation et accommodation, processus d'équilibration


Les schèmes :


Les processus d’assimilation et d’accommodation:

  1. Processus d'assimilation: c'est l'application d'un schème sur ce que perçoit l'enfant de son environnement. Assimilation = Processus par lequel un sujet impose ses structures propres, qui préexistent en lui, à un élément du milieu ou à un objet : le fait premier de la vie psychique est constitué par les schèmes d’assimilation.
  2. Processus d'accommodation : c'est l'adaptation et la modification du schème pour catégoriser l'environnement. Accommodation =Processus par lequel un sujet modifie ses structures propres, en tenant compte de la résistance que le milieu ou les objets opposent à leur assimilation par ces structures.

=> L’enfant va tenter d’appliquer différentes actions qu’il connaît par assimilation à tout

nouvel objet. Les résultats seront différents en fonction des caractéristiques des objets

(dur, moins, grand, petit…). Il va donc modifier son répertoire d’action en fonction de ce

qu’il essaye d’imposer à l’objet : le pousser ou le tirer, le prendre avec force ou

délicatesse, c’est le processus d’accommodation. 


=> L’accommodation reste subordonnée à l’assimilation : elle trouve sa source dans un

échec ou une insuffisance du schème assimilateur ; elle débouche sur une force

supérieure d’assimilation et a pour fonction de faire réussir l’assimilation au prix d’une

modification des schèmes initiaux). Les structures cognitives s’adaptent et s’améliorent

par des processus : l’assimilation et l’accommodation. 




Le processus d’équilibration :


  1. La dynamique du progrès se présente pour Piaget comme une succession d’état d’équilibre, durant lesquelles une certaine organisation des connaissances et des structures cognitives assure une connaissance cohérente du monde environnant. 
  2. Sous les perturbations, l’individu cherche à dépasser son état et à trouver de nouvelles directions pour mieux s’adapter à son environnement. 
  3. Cette recherche le conduira à un nouvel état d’équilibre. Le processus d’équilibration est majoré puisque le nouvel équilibre sera plus stable et plus large que le précédent. La rééquilibration doit remplir 3 fonctions selon CRAHAY (1993) :
  4. Combler les lacunes de l’équilibre précédent
  5. Intégrer les structures de l’équilibre précédent dans une nouvelle structure
  6. Créer une ouverture vers de nouveaux progrès




1/ Nationalité : Jean Piaget est de nationalité Suisse, il vécu 84 ans de 1896 à 1980.


2/ Profession : Jean Piaget est un biologiste, psychologue et épistémologue (science de la connaissance) génétique (Il étudie les transformations de la connaissance de l'enfant à l'âge adulte).


3/ Notoriété : Il est considéré comme l'un des plus grands psychologues de la littérature européenne et même mondiale.


4/ Parcours éducatif : biologiste de formation


5/ Approche philosophique :


6/ Eléments de sa vie:


7/ Approche de sa théorie : approche cognitive et constructiviste.

Henri Wallon : approche psychologique et sociale

Le sujet d'une phrase est la personne, le lieu, la chose ou l'idée qui fait ou qui est quelque chose. Vous pouvez trouver le sujet d'une phrase si vous pouvez trouver le verbe.

Posez la question 'Qui ou quoi fait l'action?' et la réponse à cette question est le sujet.

Les à retenir + notions clés

Henri Wallon

Henri wallon est une référence incontournable en psychologie de l’éducation.

Elle est novatrice et toujours actuelle, dans la mesure où elle décrit le développement de l’enfant dans ses différents aspects : affectifs, cognitifs, biologiques et sociaux.

Le développement de l’être humain est d’ordre bio-psychosocial. La dimension sociale ne peut pas être séparée de la dimension biologique de maturation.


L’œuvre de Wallon nous invite à récuser les fausses oppositions entre socialisation et apprentissage, entre épanouissement et acculturation, pour mettre au centre de l’action et de la réflexion éducatives, le devenir de l’enfant. C’est une approche socio-constructiviste parce qu’elle accorde une place importante au rôle du social et à celui de l’adulte dans les processus de développement/apprentissage.


Wallon insiste sur la génèse alternante et interactive des deux fonctions fondamentales que sont l’affectivité et l’intelligence.






approche des grands courants par les grands auteurs avec : leurs points communs, leurs différences, leurs apports utile dans les questions d'éducation et d'apprentissage.

Apprentissage et développement

Pour Wallon, le développement est une série de transformations des modes d’échanges et de relations. Le développement n’est pas un processus automatique, linéaire. Il est fait de possible et d’impossible, de conflit et de contradiction, de progrès et de remaniement

Pour Wallon, l’enfant ne passe pas de l’individualisme au social, il l’est génétiquement. 


Développement de la pensée et individuation

La pensée de l’enfant et tout d’abord une pensée syncrétique, c’est-à-dire confuse. 


Les milieux et les groupes

Wallon distingue milieu et groupe, et différencie famille école à cet égard. Une hétérogénéité des milieux est une richesse pour la construction du sujet.

Un groupe réunit plusieurs individus ayant des rapports entre eux comme la famille

L’école n’est pas un groupe à proprement parler, mais plutôt un milieu où peuvent se constituer des groupes.


Wallon et le mouvement de l’Éducation nouvelle

Wallon participe au premier combat pour l’école unique. Il prend une part très active aux travaux du Groupe Français d’Education Nouvelle (GFEN).

Pour Wallon, la psychologie doit permettre au pédagogue d’accéder à une meilleure connaissance du fonctionnement et du développement de l’enfant. Il fixe l’objectif aux enseignants d’organiser leur classe en un groupe où chacun se sent responsable. 

Il défend le droit à la culture pour tous. Il plaide en faveur d’une école non coupé de la vie, prenant en compte l’enfant dans sa spécificité.


Différences Piaget et Wallon

Piaget: développement de l'intelligence

Wallon: Développement de la personnalité dans son ensemble


Développementalistes mais :


Piaget: Importance du biologique. Monde physique puis social

Wallon : Importance du biologique et du social. Monde social puis influence sur le reste.


Interactionniste mais :

Socioconstructivisme développer par Henry Wallon, Lev Vygotski -> Points communs

-Il considèrent donc que le développement de l'enfant s'inscrit dans la relation avec autrui


-Elle diffère de la théorie constructivisme de Piaget


-Il ont étudié l'ensemble des facteurs qui interviennent dans le développement


-Il font s'intéresser à une approche plutôt globale de développement de l'enfant avec toute un tas de facteur dont le facteur social

Apports de Wallon aux questions d'éducation

Mouvement de l'Education nouvelle

Les milieux et les groupes

Apprentissage et développement

les objets, les méthodes d'étude en psychologie et interprétation ou d'explication des phénomènes

Cycle de développement de la personne

Les stades de développement de la théorie wallonnienne


Le cycle de la construction de la personne (0-3ans) comprend 3 stades :


1/ Le stade d’impulsivité motrice (0-3mois) : affectivité et intelligence ne sont pas encore différenciées.

→ Impulsivité motrice : décharges musculaires explosives, diffuses à travers l’organisme,

non orientées, non coordonnées = désordre gestuel

• Répartition du tonus à travers les muscles plus régulière

• Prise de points d’appui pour changer de position

• Réflexes conditionnels liés aux besoins posturaux (être changé de position, être porté,

être bercé...)

• Caractère expressif : cri né de la faim = jeu de renforcements « action-réponse » entre la

mère et l’enfant, l’enfant va communiquer de plus en plus son désir ou sa demande.

→ La relation affective à autrui (d’abord à la mère) est au 1er plan.


2/ Le stade émotionnel (3-12mois) : stade caractérisé par l’émotion (première forme de sociabilité de l’enfant). Prédominance de l’affectivité.



= Stade typiquement centripète.


3/ Le stade sensori–moteur et projectif (1-3ans) : caractérisé par des progrès moteurs, l’imitation, l’intelligence pratique et représentative (intelligence projective). Prédominance de l’intelligence. Renversement centrifuge de l’orientation psychique avec l’enchaînement de 2 stades :

• Enfant tourné vers le monde extérieur : activités d’investigation et d’exploration des

objets et de l’environnement prépondérantes

• Généralisation des réactions circulaires : progrès de l’activité sensori-motrice

Conquête pratique et cognitive de l’environnement selon 3 axes :

1. Manipulation, explorations avec les mains, ne peuvent donc pas dépasser l’espace

proche

2. Locomotion, la marche = autonomie nouvelle

3. La parole : dénomination des objets (moyen d’investigation en isolant l’objet) +

communication


• L’intelligence représentative se met en place (requiert le recours au langage pour

s’affirmer pleinement).

→ Gestes d’imitation : début de la représentation qui va se mettre en place avec le

langage (le geste répété est pour l’instant davantage tourné vers la réalisation que vers

sa représentation)



Le stade du personnalisme : (3-6ans). Réorientation centripète de la vie psychique de l’enfant. Ce stade se distingue du stade émotionnel par la distance qu’il institue entre le moi et autrui. → Objectif des transformations : indépendance et enrichissement du moi, avec une progression en 2 cycles qui comprend 2 périodes :

1/ La période d’opposition (3-4ans) :

→ Le moi se pose en s’opposant, surgit en s’insurgeant = attitude de refus, opposition à

autrui par l’usage abondant de la négation = désir de sauvegarder son autonomie.

= phase de revendication d’indépendance : désir d’entreprendre une tâche sans l’aide de

personne, utilisation répétée du pronom personnel (JE ou MOI) + pronoms ou adjectifs

possessifs (LE MIEN).

→ Présence d’autrui = réactions d’inhibition + manifestations de timidité + maladresse. Le

sentiment de honte fait son apparition.

→ L’enfant ne réagit plus seulement aux impressions présentes mais également aux images

qu’il a gardées de son passé, aux représentations qu’il a construites.



2/ La période de grâce et d’imitation (4-6ans) :

→ Phase de personnalisme plus positif

→ Amélioration des mouvements jusqu’à leur parfaite réalisation

• L’enfant porte plus d’attention et d’intérêt dans la réalisation du geste lui-même plutôt

que dans le motif du geste : souci de réalisation esthétique de soi pour plaire aux autres :

besoin d’approbation pour s’affirmer. Complété par la timidité qu’ébauchaient les

inhibitions de la phase précédente = peur de mal réaliser le geste par souci du regard des

autres.


→ Phase encore plus positive de la relation différenciée à autrui : développement de

conduites d’imitation de modèles = imitation d’un rôle, d’un personnage, d’un être préféré

ou jalousé.

• Ambivalence vis-à-vis de la personne qui sert de modèle, à la fois préférée et jalousée =

envie d’être à sa place + admiration aimante.

• Apparition de l’esprit de concurrence : dispositions hostiles de la 1ère phase + les

conciliantes de la 2ème.

→ Processus d’affirmation du moi précaire et inachevé, la dépendance à l’égard d’autrui

subsiste en prenant la forme d’une contre-dépendance nécessaire pour un développement

normal.

• évolution capitale et rapide des activités motrices et mentales, de la représentation et du

langage, mais la pensée garde des traits archaïques : "syncrétisme" de la pensée (certain

retard de l’évolution intellectuelle sur l’évolution affective)



Le cycle de l’achèvement de la personne (6-16 ans) comprend 2 stades :

1/ Le stade catégoriel (6-11 ans) :

a) Sous-stade de la pensée pré-catégorielle ou syncrétique (6-9ans) : impossibilité de

distinguer ce qui est important et ce qui ne l’est pas. La pensée est syncrétique, c’est-à-dire

confuse, non logique.

l’enfant de 6-7ans cherche à persuader les autres ou à les dominer. Il développe son

intérêt pour les relations extérieures et pour les produits culturels. C’est une période propice

aux investissements culturels et scolaires, avec une prédominance de l’intelligence. 

b) Sous-stade de la pensée catégorielle (9-11ans) : la pensée syncrétique s’achève sous la

pression des transmissions sociales et du langage. On assiste au développement de la pensée

catégorielle qui donne la possibilité à l’enfant d’analyser le réel et de le classer. L’enfant

excelle dans les comparaisons et progresse en raisonnement logique.


→ L’objectivité se substitue au syncrétisme, à l’intuition : l’enfant construit des catégories,

des classements, des rapports entre les objets, il peut reconnaître dans un élément une unité

qu’il peut combiner avec d’autres dans des ensemble variés (par exemple : une lettre de

l’alphabet), il peut ainsi apprendre à lire, à compter... mais les progrès sont très lents.

• Selon Wallon : période qui sert moins au développement de la personne → l’action de

l’enfant se tourne vers le monde extérieur (orientation avant tout pratique) = action directe

et concrète des choses.

• L’enfant a le sentiment que sa personnalité est polyvalente : liens plus divers et plus

facultatifs, plus ouverts, dans des groupements de composition plus variable, relations de

"camaraderie".

→ Lorsque l’enfant arrive au terme de cette période catégorielle, son adaptation au milieu

paraît approcher de près celle de l’adulte


2/ Le stade de la puberté et de l’adolescence (11-16ans) : comparé à la crise des 3 ans, avec opposition, retour d’attention sur sa propre personne, affirmation identitaire, l’adolescent s’oppose aux autres. Prédominance de l’affectivité. 

• maturation organique sexuelle plus précisément, a des effets morphologiques

(apparitions des caractères sexuels secondaires comme la pilosité, la mue de la voix) et

physiologiques (activations des besoins érotiques).

• plan psychologique : les changements se traduisent par une rupture plus ou moins

soudaine et violente de l’équilibre antérieur = crise.

→ sentiments de dépaysement vis-à-vis de soi-même et du monde

→ sentiments de désaccords et d’inquiétude


La psychologie de l’adolescent semble difficile à cerner, elle a des aspects très contrastés.

L’adolescent présente le souci de se définir lui-même, la personnalité de l’adolescent oscille

facilement :

• entre la timidité et la jactance

• entre l’égoïsme et le sacrifice de soi

• entre le désir et la crainte du changement

L’adolescent se cherche des perspectives indéfinies, affirme avec force sa subjectivité, dans

l’adhésion enthousiaste à des idéaux sociaux et culturels. Les relations de camaraderie

laissent place aux relations d’amitié et d’amour (relations caractérisées par leur intensité et

leur capacité à passer d’un extrême à l’autre = amitié amoureuse et fusionnelle ou haine

jalouse).

+ Importants progrès dans le domaine de la pensée logique : raisonnement et combinaison

mentales, matérielles. Le développement de la personne et des connaissances peut

s’orienter selon des choix et des buts définis, mais la difficulté est de trouver l’équilibre

entre des possibilités psychiques encore confuses et les réalités d’un monde en

mouvement.


Nb : les effets psychiques de la puberté varient beaucoup avec le mode d’existence d’une

époque ou des différentes classes sociales, qui constituent le contexte d’apparition de ce

processus individuel.

Concepts fondamentaux

Les concepts de sa théorie on définit sa théorie


La théorie de Wallon décrit le développement de l’enfant en intégrant à la fois les aspects affectifs, cognitifs, biologiques et sociaux. Son approche théorique où le rôle social et de l'adulte sont très important.


Pour Wallon, il convient de privilégier les facteurs sociaux du développement notamment ceux du développement cognitif. Pour lui, l’évolution par stade de développement résulte de déterminants sociaux, elle n’a rien de mécanique ni d’automatique.


Il existe une interdépendance entre le biologique, le psychologique, le développement intellectuelle et la conscience individuelle dans le développement psychique.


Les concepts fondamentaux de sa théorie


L’environnement : L’environnement englobe 2 aspects :

1/Milieux : cela correspond aux différents milieux dans lesquels l’enfant grandit. Ses milieux varie selon un ensemble de circonstances psychologique, sociale, idéologique contrôlant la vie de groupe. -> Il n’y a pas toujours de continuité et de cohérence entre les différents milieux éducatifs, ce qui freine le développement harmonieux de l’enfant et de l’adolescent.(personnes+objets)

2/Groupe : cela détermine la place et le rôle de chaque individu dans une communauté. (personnes)


L’émotion :

Le concept de l'émotion est fondamental chez Wallon, ce qui intéresse Wallon dans l'émotion, c’est son caractère social, car une émotion est à la fois physiologique (manifestations apparentes) et relationnelle (mode de relation à autrui). Il dit "souvent, c'est émotion qui donne le ton au réel. Mais inversement des incidents extérieurs acquièrent le pouvoir de la déclencher presque à coup sûr". L’émotion se situe entre la pensée et l’acte.

La notion de mouvement est une sorte d’émotion. C’est la seule façon pour un nouveau-né de témoigner de sa vie psychique.

Les émotions constituent pour Wallon la souche commune des 2 composantes du développement de l’enfant :


La théorie des émotions permet de mettre en liens le biologique et sociale avec le corps et la psyché.


L’imitation : Wallon identifie 2 types d’imitation :

1/L'imitation simultanée (en présence du modèle)

2/L’imitation différée (en l’absence du modèle) : elle apparait vers l’âge de 2ans, elle marque le passage entre 2 formes d’intelligence : l’intelligence des situations (intelligence pratique) et l’intelligence représentative (accès au symbole) 

L'imitation est mouvement pour soi mais repose sur l'accommodation aux attitudes d'autrui. Le concept de l'imitation se fonde sur la fonction socio-émotionnelle et instrumentale d'acquisition de l'enfant.


L’évolution dialectique de la personnalité :

Wallon, le concept d’évolution dialectique de la personnalité signifie que le développement n’est pas linéaire et présente des oscillations et des ruptures. Le développement est discontinu, avec des successions de changements.

Ces différents stades (niveaux de développement) montrent l’évolution de l’enfant sous l’angle de la construction de la personne et sous celui de la connaissance du monde extérieur. 

À certains moments du développement, prédomine une fonction : c’est la loi de succession de prépondérance.

Les rapports de prédominance de chaque fonction alternent à chaque étape de la vie, imprimant un caractère cyclique : c’est la loi d’alternance fonctionnelle


Selon le moment de développement où l’enfant se trouve, il a tendance à se centrer sur lui-même ou à se tourner vers le monde extérieur. On assiste alors à une alternance de deux processus de deux fonctions fondamentales 


Représentations général visant la compréhension des conduites dans leurs différents contexte de vie: 1/ nationalité 2/ profession 3/ notoriété 4/ parcours éducatif 5 Approche philosophique 6/ Eléments de leurs vies 7/ Approche de leurs théorie



1/ Nationalité: Henri Wallon est un français qui vécu 83 ans de 1879 à 1962.


2/ Profession : Henri Wallon est en premier lieu psychologue de l'enfant puis neuropédiatre pour les enfants en difficultés scolaire.


3/ Notoriété : Henri Wallon est considérée comme l'un des plus grands psychologues de la littérature européenne et même mondiale.


4/ Parcours éducatif : Son parcours éducatif commence par l'étude en philosophie puis en médecine. Il en vient par la suite à étudier la psychologie puis la psychanalyse.


5/ Approche philosophique : Il développe une approche philosophique de l’être humain à travers l’analyse des rapports entre individuel et social, le soi et autrui. 

Wallon a débuté en psychologie à partir de 2 types de troubles : ceux qui résultent de blessures cérébrales de guerre, et ceux qui se rapportent aux arriérations mentales.

Il s’est intéressé à la psychanalyse et s’en est inspiré à travers les concepts de développement de la personnalité ou d’identification sociale. Il s’est intéressé de près aux problèmes psychosociologiques : la famille, l’école, la vie quotidienne. 


6/ Eléments de sa vie: Il a jouer un rôle dans la vie intellectuelle (engagé et militant en faveur du Front Populaire et du conseil national de la résistance) et politique française à partir de 1990.

En 1925, il publie sa thèse portant sur l'enfant turbulent puis en 1945 il créa et marqua l'histoire du système éducatif Français avec l'oeuvre de la psychologie scolaire en France, pour finir en 1947, faisant partie de la présidence de la Commission de réforme de l'enseignement, il mis en place une réforme du système éducatif français (jamais abouti), le plan Langevin-Wallon.


7/ Approche de sa théorie : approche psychologique et sociale